Chers lecteurs, cet article a été rédigé après expiration du délai légal de mise en demeure de 14 jours, délai durant lequel la société Tésolia, créatrice de la formation “Accélérateur de Cabinet”, n’a apporté aucune réponse.
En tant que médium et présidente de l’UPAD, je me dois de partager avec vous une affaire qui concerne directement le monde du bien-être et des praticiens indépendants. Beaucoup d’entre vous cherchent à développer leur activité avec éthique et professionnalisme. Pourtant, certains organismes exploitent cette aspiration à la réussite.
Cet article vise à informer et protéger les thérapeutes, énergéticiens, voyants et coachs spirituels contre les dérives commerciales qui entachent la réputation de notre métier. Il ne s’agit pas d’une accusation hâtive, mais d’un constat documenté et juridiquement fondé, élaboré après étude complète du dossier.
Pourquoi cette affaire mérite votre attention
Tésolia promettait aux praticiens de “remplir leur agenda” et de “vivre enfin de leur activité”. Les campagnes marketing, diffusées massivement sur les réseaux sociaux, ont touché des milliers de thérapeutes et coachs.
Mais derrière cette façade professionnelle, plusieurs praticiens ont constaté un manque total de transparence, une absence de contrat et des promesses non tenues.
Cette affaire illustre comment certaines formations en ligne exploitent la confiance et les espoirs des professionnels du bien-être.
Qui est Tésolia et que promet la formation “Accélérateur de Cabinet” ?
La société Tésolia, également appelée Teliosa FZCO, se présente comme un organisme d’accompagnement destiné aux praticiens du bien-être, aux thérapeutes et aux coachs en quête de réussite professionnelle.
Accélérateur de Cabinet”, promet de faire passer un praticien débutant à un cabinet florissant grâce à un plan d’action en quatre axes : stratégie digitale, communication, accompagnement business et développement personnel.
L’entreprise revendique un discours séduisant : “Nous aidons les thérapeutes à vivre confortablement de leur activité grâce à des méthodes testées et approuvées.”
Mais derrière cette promesse de croissance se cache un mode opératoire bien différent.
Les promesses de Tésolia : un discours séduisant mais trompeur ?
Tout commence par une publicité bien ciblée sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram et YouTube. Ces annonces s’adressent aux thérapeutes en difficulté ou à ceux qui peinent à remplir leur agenda. En résumé, elles promettent des solutions simples et efficaces pour “vivre enfin de sa passion”.
Un discours calibré pour susciter la peur et l’urgence
Les publicités renvoient vers un webinaire de présentation animé par un membre de l’équipe Tésolia.
Durant cette session, les intervenants utilisent un discours émotionnel fort : ils évoquent la peur d’échouer, le sentiment d’isolement et l’imposture du thérapeute.
L’objectif est clair : créer un besoin immédiat et amener l’auditeur à penser qu’il ne pourra réussir qu’en rejoignant la formation “Accélérateur de Cabinet”.
Le message est rodé : “Passez de zéro à trente clients par semaine” ou encore “Doublez votre chiffre d’affaires en trois mois”.
Ces promesses, présentées comme des “résultats moyens”, ne s’accompagnent d’aucune preuve mesurable ni garantie contractuelle.
Un système de paiement automatisé et opaque
Après le webinaire, les participants sont redirigés vers une page de vente Hotmart. La transaction est immédiate et ne laisse pas le temps de réflexion prévu par la loi française.
Le paiement transite via une plateforme étrangère, IFX Payments, associée à Barclays Bank UK. Ce mode de fonctionnement éloigne les fonds de la juridiction française et rend tout remboursement extrêmement difficile.
C’est ce qui est arrivé à Stéphanie, thérapeute holistique. Séduite par la présentation, elle verse 1 500 €, puis 4 300 € quelques jours plus tard, soit 5 800 € au total. Mais après paiement, aucun contrat ni facture légale ne lui est transmis.
Elle découvre un espace en ligne avec des vidéos génériques, sans suivi personnalisé. Et très vite, les échanges cessent.
Des relances ignorées malgré les preuves de réception
Stéphanie tente d’obtenir ses documents contractuels. Elle multiplie les relances : e-mails, messages via la plateforme, puis courriers électroniques avec accusé de réception (Email-AR). Aucune réponse.
Pire encore : plusieurs accusés de réception montrent que les messages ont été “non réclamés” par leurs destinataires notamment Quentin Merle du Bourg, Benjamin, et Ismahane. Même après intervention de l’UPAD, le silence persiste.
Ce comportement interroge : comment une société se disant professionnelle peut-elle ignorer les courriers officiels d’une mise en demeure légale ?
Ce refus de communication constitue en lui-même un indice d’intention frauduleuse ou de négligence grave.
Tésolia, une société basée à Dubaï : le casse-tête des recours juridiques
Autre élément clé : Tésolia est enregistrée à Dubaï sous le nom Teliosa FZCO, sans existence juridique en France.
Cette structure offshore, utilisée pour des raisons fiscales, échappe au cadre de la législation française sur la formation professionnelle.
Un réseau de paiement international difficile à tracer
Les paiements transitent par plusieurs intermédiaires : Hotmart, IFX Payments, et des établissements bancaires britanniques.
Chaque maillon de cette chaîne ajoute une couche d’opacité, rendant la traçabilité complexe.
Une fois les fonds transférés, il devient quasiment impossible de faire valoir son droit au remboursement sans assistance juridique internationale.
Plusieurs victimes, dont Stéphanie, ont tenté de faire valoir leurs droits par voie amiable.
- Aucune réponse.
- Aucun interlocuteur.
- Aucune reconnaissance du préjudice subi.
Et surtout, aucun remboursement, malgré la mise en demeure officielle restée sans suite pendant plus de 14 jours.
Des témoignages cohérents sur un modèle bien rodé
Les témoignages collectés par l’UPAD révèlent un mode opératoire récurrent :
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Publicités ciblées sur des profils de thérapeutes.
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Séduction émotionnelle via webinaire.
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Paiement immédiat et transfert de fonds à l’étranger.
-
Disparition du support client après validation.
Cette structure en quatre étapes s’apparente à un système de vente à distance sans cadre légal clair. Les victimes se retrouvent piégées dans un contrat invisible, sans garantie, ni recours rapide.
Une mécanique bien huilée, mais juridiquement fragile
Le modèle économique de Tésolia repose sur un concept de délégation totale de responsabilité :
le prestataire se cache derrière les plateformes partenaires. Tandis que le client reste isolé et sans preuve tangible de contrat.
Cette stratégie, bien qu’ingénieuse, viole les règles fondamentales du commerce français et européen. Cela en matière d’information précontractuelle et de formation professionnelle.
La société continue pourtant de recruter de nouveaux participants, sans répondre aux plaintes existantes.
Une attitude qui renforce l’urgence d’une intervention légale et réglementaire pour protéger les professionnels du bien-être face à ce type de pratiques.
Témoignage : le parcours de Stéphanie face à Tésolia et à la formation “Accélérateur de Cabinet”
Parmi les nombreux praticiens séduits par la formation “Accélérateur de Cabinet”, le parcours de Stéphanie, thérapeute holistique, illustre parfaitement les dérives du système mis en place par Tésolia. Ce cas, documenté et accompagné par l’UPAD, met en lumière un fonctionnement que plusieurs autres professionnels ont également dénoncé.
Ce qui devait être une opportunité de croissance s’est transformé en parcours d’obstacles administratifs et juridiques.
Une inscription rapide à la formation Tésolia, sans contrat clair
Une publicité séduisante et un paiement immédiat
Tout commence par une publicité engageante : un webinaire promettant d’aider les thérapeutes à attirer plus de clients et à vivre confortablement de leur activité.
Séduite par la présentation et le ton rassurant des intervenants, Stéphanie décide de s’inscrire. Elle effectue deux paiements distincts, pour un total de 5 800 €, via la plateforme Hotmart.
Mais dès le lendemain, elle constate un problème : aucun document contractuel ne lui est transmis. Pas de convention de formation, pas de facture conforme, pas même de mentions légales. Tout ce qu’elle reçoit, ce sont des e-mails automatiques, impersonnels, sans interlocuteur réel.
Des relances multiples adressées à Tésolia, mais sans aucune réponse
Emails non réclamés et support client inexistant
Face à ce silence, Stéphanie décide de contacter l’équipe Tésolia. Elle envoie plusieurs e-mails, puis choisit d’utiliser des courriers électroniques avec accusé de réception (Email-AR) pour conserver des preuves. Aucune réponse. Les messages adressés à plusieurs interlocuteurs identifiés reviennent avec la mention “non réclamé”.
Elle tente ensuite de joindre un service client, sans succès. Le numéro de téléphone indiqué dans un ancien message automatique est inactif.
Les tentatives via le groupe privé de la formation sont ignorées, puis bloquées.
Ce comportement soulève une question majeure : pourquoi une société prônant l’accompagnement personnalisé refuse-t-elle tout contact après paiement ?
La mise en demeure adressée à Tésolia : un silence révélateur
Un délai légal de 14 jours ignoré
Face à ces manquements répétés, Stéphanie sollicite l’UPAD pour être accompagnée dans ses démarches. Sous la supervision de l’association, une mise en demeure officielle est envoyée à Tésolia / Teliosa FZCO.
Le courriel détaille les montants versés, les manquements légaux et fixe un délai de 14 jours pour le remboursement intégral.
Mais, une fois encore, aucune réponse n’est donnée. Ni reconnaissance du courrier, ni proposition de médiation, ni justification écrite.
Ce silence persistant constitue une faute manifeste au regard du droit français et du Code de la consommation.
C’est cette inaction totale qui a conduit à la rédaction du présent article, publié après expiration du délai légal, afin d’alerter les praticiens et d’informer les autorités compétentes.
Un accompagnement inexistant malgré les promesses de Tésolia
Une plateforme automatisée sans suivi humain
Lorsqu’elle accède à la plateforme, Stéphanie découvre des vidéos préenregistrées, parfois incomplètes, souvent sans lien avec les objectifs annoncés.
Les “coachs” censés assurer un suivi personnalisé ne répondent jamais. Le “groupe d’entraide” évoqué dans les webinaires est inactif.
Aucun échange humain, aucune supervision, aucun retour concret.
Tout laisse à penser que la formation repose sur un modèle automatisé : vendre un parcours en ligne préconstruit, sans réelle présence humaine, ni service après-vente. Les participants se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans accompagnement, sans interlocuteur et sans espoir de remboursement.
L’UPAD saisit les autorités après les plaintes contre Tésolia
Face à ce déni de communication, l’UPAD agit. L’association rédige un rapport complet documentant les faits : paiements Hotmart, absence de contrat, relances ignorées, mise en demeure sans suite. Le dossier est ensuite transmis à la DGCCRF, à la DREETS et au Parquet économique de Blois par la victime.
L’objectif est clair : protéger les praticiens du bien-être et faire reconnaître ces pratiques comme trompeuses et abusives.
Ce signalement s’ajoute à d’autres plaintes similaires, laissant penser que la situation pourrait concerner de nombreux professionnels lésés.
Une affaire Tésolia qui dépasse le cas individuel
L’urgence d’une protection juridique pour les praticiens
L’histoire de Stéphanie n’est pas un incident isolé. Elle révèle une faille systémique dans le secteur des formations en ligne : un marché encore trop peu encadré.
Les sociétés domiciliées à l’étranger utilisent ces zones grises juridiques pour contourner la législation française et vendre des services à forte marge, sans garantie réelle.
Pour l’UPAD, cette affaire marque un tournant. Elle démontre l’urgence d’instaurer une protection juridique spécifique pour les praticiens du bien-être, souvent peu préparés face à des structures commerciales opérant depuis l’étranger.
Analyse de l’UPAD : les manquements légaux de Tésolia
Après examen des documents fournis et des témoignages recueillis, l’UPAD a établi plusieurs manquements graves aux obligations légales françaises et européennes.
Cette analyse repose sur le Code du commerce, le Code de la consommation, ainsi que sur la directive européenne 2011/83/UE relative aux droits des consommateurs.
Le but de cette section est de clarifier les points de droit violés et d’expliquer pourquoi cette affaire doit être portée devant les autorités compétentes.
Absence de contrat conforme au Code du commerce
L’un des premiers constats de l’UPAD concerne l’absence de contrat de prestation de service clair et signé.
En droit français, toute transaction commerciale entre un professionnel et un consommateur doit être encadrée par un contrat écrit détaillant les conditions, le prix, la durée et les modalités d’exécution. Or, aucun document contractuel n’a été transmis à Stéphanie, ni avant ni après le paiement.
Ce manquement constitue une violation de l’article L.441-1 du Code du commerce, qui impose la transmission de conditions générales de vente avant toute commande. Il empêche également toute traçabilité juridique, rendant impossible le recours en cas de non-exécution du service.
Conséquence directe : un préjudice contractuel pour les victimes
Sans contrat, les clients de Tésolia se retrouvent privés de tout recours amiable efficace. Ils ne peuvent pas invoquer un manquement précis ni exiger l’application d’une clause de remboursement. Cela place les victimes dans une situation de vulnérabilité totale face à une entreprise étrangère.
Défaut d’information précontractuelle et pratique commerciale trompeuse
Le second manquement identifié concerne le défaut d’information précontractuelle, une obligation inscrite à l’article L.111-1 du Code de la consommation.
Tésolia, via sa page de vente Hotmart, n’a pas fourni d’informations claires sur son identité juridique, son siège social, ni sur la nature exacte du service vendu.
Cette absence d’informations, couplée à des slogans tels que “Passez de 0 à 30 clients par semaine”, s’apparente à une pratique commerciale trompeuse, visée par l’article L.121-2 du même code.
En d’autres termes, la société aurait délibérément exagéré les bénéfices attendus de la formation pour inciter les thérapeutes à acheter.
Une infraction sanctionnée par le Code pénal
Le Code pénal (article 441-1) punit la tromperie ou la fausse déclaration dans un contexte commercial. Dans le cas présent, ces éléments pourraient justifier une plainte pour escroquerie, en raison de la répétition du procédé et du montant significatif des sommes perçues.
Une domiciliation étrangère exploitant un vide juridique
Enfin, l’UPAD relève un point central : la domiciliation de Tésolia à Dubaï, sous la raison sociale Teliosa FZCO, et le passage par des prestataires bancaires étrangers.
Ce choix stratégique permet à la société d’échapper à la réglementation française sur la formation professionnelle et la protection du consommateur.
En pratique, cela signifie qu’un client français est soumis au droit émirien, bien moins protecteur, et que les recours via la DGCCRF ou la DREETS deviennent complexes voire inopérants. C’est un vide juridique exploité par de nombreuses structures internationales opérant en ligne.
L’appel de l’UPAD à une coopération internationale
L’UPAD recommande la mise en place d’un dispositif de coopération entre autorités européennes et pays tiers. Ceci afin de pouvoir sanctionner les sociétés étrangères ciblant le public français.
Elle milite également pour la création d’un registre public des formations numériques agréées, permettant aux praticiens de vérifier la conformité d’un organisme avant tout achat.
Conclusion : l’affaire Tésolia, un rappel à la transparence et à l’éthique
L’affaire Tésolia met en lumière les dérives d’un marché encore trop peu encadré : celui des formations numériques dans le secteur du bien-être.
Derrière des promesses séduisantes et des discours professionnels, certains organismes opèrent depuis l’étranger, échappant à toute régulation française.
Résultat : des praticiens dupés, des contrats inexistants et des démarches administratives impossibles.
L’UPAD rappelle qu’aucune réussite ne peut se bâtir sans transparence, accompagnement réel et respect du cadre légal. Chaque professionnel mérite d’être formé dans la clarté, la loyauté et le respect mutuel.
Cette affaire illustre combien il est urgent de rétablir la confiance dans le domaine de la formation en ligne et de renforcer la protection juridique des praticiens.
Pourquoi l’UPAD s’est-elle saisie de cette affaire ?
Dans le cadre de son action, l’Union de Protection des Arts Divinatoires (UPAD) a saisi les autorités compétentes DGCCRF, DREETS, UFC-Que Choisir et Parquet économique afin que la lumière soit faite sur les pratiques observées. Elle poursuivra sa mission d’accompagnement et d’alerte pour que plus aucun praticien ne se retrouve piégé dans un système aussi opaque.
En toute impartialité, l’UPAD laisse à la société Tésolia / Teliosa FZCO un droit de réponse complet. Toute déclaration officielle ou précision de leur part sera publiée intégralement sur le site, dans le respect de la déontologie journalistique. À ce jour, malgré la mise en demeure légale envoyée avec accusé de réception, aucune réponse n’a été reçue.
En définitive, cette affaire rappelle que la confiance est la première énergie du bien-être. Et la transparence, son socle essentiel.
FAQ – L’affaire Tésolia expliquée en 5 questions
Tésolia, aussi appelée Teliosa FZCO, est une entreprise domiciliée à Dubaï.
Elle vend en ligne des programmes de formation destinés aux thérapeutes et praticiens du bien-être, notamment la formation “Accélérateur de Cabinet”.
Son activité cible principalement le public francophone via les réseaux sociaux.
Cette formation promet d’aider les praticiens à développer leur clientèle et à vivre confortablement de leur activité.
Cependant, plusieurs témoignages signalent un écart important entre les promesses commerciales et la réalité du service : absence de suivi, contenu obsolète et accompagnement inexistant.
L’UPAD a été sollicitée par plusieurs praticiens qui affirment ne pas avoir reçu de contrat ni de remboursement après paiement.
Face à ces éléments, l’association a réuni un dossier complet, comprenant les preuves de paiement, les mises en demeure restées sans réponse, et les témoignages des personnes concernées.
Les manquements concernent le défaut d’information précontractuelle, l’absence de contrat de formation, et des promesses commerciales potentiellement trompeuses.
De plus, la domiciliation à Dubaï rend tout recours complexe pour les clients français.
Ces faits ont été signalés à la DGCCRF, à la DREETS et à d’autres autorités compétentes.
Si vous pensez être victime d’une formation frauduleuse :
Conservez toutes vos preuves (factures, échanges, captures d’écran).
Déposez un signalement sur la plateforme officielle SignalConso.
Contactez l’UPAD via upad-pro.com pour obtenir une aide juridique personnalisée.
Vous pouvez également alerter la DGCCRF et demander conseil auprès d’une association de consommateurs reconnue.
Je suis tombée dans le panneau de Téliosa : vente forcée et mensongère, insitation à vider mon compte en banque, pas de contrat et j’en passe…