Harcèlement et diffamation dans les Arts Divinatoires : agir face au chaos des réseaux par Sophie Vitali membre de l'INAD et du SPPAD

Les arts divinatoires en danger : lynchage, calomnie et harcèlement en ligne doivent cesser !

Le 1ᵉʳ janvier 2025, j’écrivais un article dans lequel je lançais un appel à la raison, avec l’espoir que cette année marque un tournant pour les arts divinatoires. Je voulais croire qu’un sursaut de conscience était possible, que nous allions retrouver un climat de respect et de bienveillance. Moins de trois mois plus tard, le constat est catastrophique.

YouTube, TikTok, Facebook et Instagram ne sont plus des espaces d’échange ou de transmission spirituelle, mais des arènes sauvages où se jouent des mises à mort publiques. La diffamation, les jalousies malsaines et les règlements de comptes sont devenus des outils de destruction massive, exécutés sous couvert de “vérité” et de “bienveillance”.

En tant que membre de l’INAD et du SPPAD, je reçois chaque semaine des appels à l’aide bouleversants. Des médiums et voyants brisés, humiliés, traînés dans la boue par des influenceurs avides de buzz. Certains, en exercice depuis des décennies, sont contraints de fermer boutique. Tous laminés par des campagnes de haine, des signalements abusifs, des vagues de calomnies méthodiquement orchestrées.

Il est temps d’ouvrir les yeux et d’arrêter cette mascarade ! Si nous ne réagissons pas maintenant, les arts divinatoires sombreront sous les coups des manipulateurs et des tribunaux populaires des réseaux sociaux.

Voyants harcelés en ligne : des répercussions psychologiques et professionnelles dramatiques

Un effet de meute dévastateur : En quelques heures, des centaines de commentaires haineux inondent les pages de la victime. Certains vont jusqu’à envoyer des menaces de mort. On parle d’un harcèlement organisé, où l’effet de groupe pousse des inconnus à s’acharner sur une personne dont ils ne savent rien.

La diffamation et le harcèlement en ligne ne sont pas de simples querelles entre praticiens. Ce sont des attaques systématiques, méthodiquement orchestrées pour détruire la réputation, l’activité et la santé mentale des victimes.

Des vidéos et publications ciblées : Un influenceur autoproclamé “gardien de la vérité” se met en scène, sourire mielleux aux lèvres, prétendant vouloir “dénoncer” une imposture. Derrière cette façade bienveillante, le but est clair : accabler, discréditer, humilier publiquement.

Je vous invite à visionner la mise au point de Didier Santiago au début de cette émission !

Une mise en quarantaine sociale et professionnelle : Très vite, les dégâts dépassent le cadre numérique. La victime perd des clients, des amis, parfois même le soutien de sa propre famille, contaminée par la vague de calomnies. Son entreprise souffre, les consultations se raréfient, et les revenus s’effondrent.

Une destruction psychologique : L’impact mental est catastrophique. Stress permanent, insomnies, crises d’angoisse, voire dépression sévère… Certaines victimes sombrent jusqu’à envisager l’impensable. J’ai vu des praticiens hospitalisés, terrassés par le désespoir et l’humiliation. C’est un assassinat moral et social.

2025 : Il faut que tout le monde se reprenne pour redonner du sens à nos vies et à nos valeurs ! Par Sophie Vitali célèbre médium/voyante corse et guide spirituelle

Où est la spiritualité dans tout ça ?

Beaucoup de ces bourreaux déguisés s’adressent à leurs abonnés en usant de phrases faussement bienveillantes :

  • Mes belles âmes, je suis un être de lumière, laissez-moi vous révéler la vérité.”
  • “Les anges m’ont parlé, ils m’ont dit que cette personne n’est pas pure.”
  • “Bienvenue sur la chaîne de la voyance, de la bienveillance et de l’élégance.”

Mais qu’y a-t-il de bienveillant à traîner un confrère dans la boue ?
Où est la spiritualité lorsqu’on joue avec la réputation et la vie d’autrui ?
Depuis quand la lumière s’exprime-t-elle par la calomnie et la haine ?

L’heure est venue d’ouvrir les yeux. Ces influenceurs utilisent un discours manipulateur pour transformer leurs abonnés en soldats du mépris. Ils savent comment jouer sur les émotions, attiser la colère, cultiver l’indignation et déclencher un acharnement massif.

Mais ce que les abonnés ne réalisent pas toujours, c’est qu’ils sont eux aussi manipulés. On leur vend un spectacle, un récit scénarisé où ils deviennent les acteurs involontaires d’une guerre destructrice. Ils doivent retrouver leur discernement !

Harcèlement, cyberharcèlement et diffamation : ce que dit la loi

Beaucoup l’ignorent ou préfèrent l’ignorer, mais le harcèlement, le cyberharcèlement et la diffamation ne sont pas de simples “opinions” exprimées sur les réseaux sociaux. Ce sont des délits sévèrement punis par la loi en France.

Le harcèlement et le cyberharcèlement (Article 222-33-2-2 du Code pénal)

Il s’agit d’actes répétés qui dégradent gravement les conditions de vie d’une personne. La peine encourue est de deux ans de prison et 30 000 € d’amende. Elle peut aller jusqu’à trois ans et 45 000 € d’amende si la victime est particulièrement vulnérable (mineur, personne en situation de handicap) ou en cas d’incitation au suicide.

La diffamation publique (Article 29 de la loi du 29 juillet 1881)

Elle consiste à attribuer un fait portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. L’auteur risque une amende de 12 000 €. Si la diffamation est accompagnée d’injures, les sanctions peuvent être encore plus lourdes.

L’atteinte à la vie privée (Article 226-1 du Code pénal)

Publier des informations personnelles sans consentement (adresse, photos, vidéos, conversations privées) est un délit. Cela peut coûter un an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.

Dans les arts divinatoires, l’INAD (Institut National des Arts Divinatoires) impose une charte de déontologie stricte. Elle garantit une pratique éthique et respectueuse et condamne toute forme de manipulation, de concurrence déloyale ou de diffamation. Pourtant, sur les réseaux, certains voyants et influenceurs foulent aux pieds ces principes et transforment Internet en tribunal sauvage.

Harcèlement et diffamation dans les arts divinatoires : le SPPAD (Syndicat des praticiens professionnels des Arts Divinatoires peut vous aider

Victime de harcèlement dans la voyance : les recours possibles :

Rassemblez les preuves : Capturez les écrans des publications, vidéos, messages et commentaires diffamatoires ou insultants.

Signalez les contenus : YouTube, TikTok, Facebook et Instagram disposent de formulaires de signalement pour les contenus injurieux, diffamatoires ou incitant au harcèlement.

Déposez une plainte : Rendez-vous dans un commissariat ou une gendarmerie pour porter plainte contre les auteurs des faits. Vous pouvez aussi signaler un cyberharcèlement sur www.cybermalveillance.gouv.fr.

Contactez des associations et organismes spécialisés : L’INAD et le SPPAD peuvent vous conseiller et vous aider dans vos démarches.

Ne restez pas isolé(e) : Parlez-en autour de vous. Ces situations peuvent être épuisantes moralement et le soutien de proches ou de professionnels est indispensable.

Pourquoi signaler les contenus haineux est essentiel ?

Nous avons tous un rôle à jouer dans cette bataille. Ne participez pas à la mise à mort d’un individu sous prétexte de “divertissement”.

  • Ne partagez pas de contenus humiliants ou diffamatoires.
  • Ne commentez pas sous le coup de l’émotion sans vérifier les faits.
  • Ne vous laissez pas manipuler par de fausses figures bienveillantes.
  • Posez-vous toujours cette question : en quoi ce contenu élève-t-il la spiritualité ? Et s’il s’agissait de moi ?
  • Soutenez les victimes en signalant les abus aux plateformes et aux autorités compétentes.
  • Conservez votre propre discernement !

Les arts divinatoires méritent mieux que ce climat de haine et de destruction. La voyance, la médiumnité, l’astrologie ne sont pas des jeux de pouvoir, mais des pratiques qui méritent respect et intégrité.

Nous devons faire front ensemble pour rétablir un cadre éthique et protéger ceux qui exercent avec sérieux et bienveillance.

Un pôle de médiation des médias : mon combat pour protéger les voyants et médiums

Face à cette situation devenue intenable, il ne suffit plus de dénoncer. Il faut agir. Et moi, je refuse de détourner le regard. Je ne supporte pas l’injustice et voir des professionnels détruits sous les coups de la calomnie me révolte profondément.

Après avoir tout tenté pour alerter, prévenir, sensibiliser, je n’ai trouvé qu’une seule solution à la hauteur de l’ampleur des dégâts : créer un pôle de médiation des médias.

Pourquoi un pôle de médiation est indispensable pour protéger les voyants et médiums ?

Ce projet, je le porte avec détermination. J’en ai fait mon cheval de bataille et je ne lâcherai rien. Ce pôle, rattaché au SPPAD, ne sera pas une coquille vide ni un simple observateur passif. Il aura des moyens concrets et une mission claire : mettre un terme aux dérives médiatiques qui gangrènent les arts divinatoires.

  • Intervenir rapidement sur les plateformes pour signaler et exiger la suppression des contenus diffamatoires.
  • Accompagner les victimes avec un soutien juridique et psychologique solide.
  • Exposer les manipulations et éduquer le public pour qu’il puisse reconnaître ces pratiques toxiques.
  • Établir un cadre déontologique pour que les réseaux sociaux cessent d’être des champs de bataille où chacun peut attaquer impunément.

Harcèlement et diffamation en voyance : il est temps de dire STOP !

Il faut en finir avec l’impunité. La calomnie est un délit, le harcèlement est un crime. Ces influenceurs, qui, sous prétexte de “bienveillance”, orchestrent des campagnes de destruction, doivent être mis face à leurs responsabilités.

Les arts divinatoires ne peuvent pas continuer à être le terrain de jeu des manipulateurs et des charognards du web. Ce métier, fondé sur la transmission et l’écoute, mérite d’être exercé dans la dignité et le respect.

Nous ne pouvons plus laisser les réseaux sociaux devenir des tribunaux barbares où l’on juge et exécute sans preuve ni légitimité. Il est urgent de rétablir l’éthique. Il est temps de protéger ceux qui pratiquent avec intégrité. Il est temps de dire STOP.