Se croire au-dessus des experts : quand la vulgarisation mène à l’illusion de compétence

Effet Dunning-Kruger pourquoi les pseudo-experts prolifèrent sur Internet ? Par Didier Santiago

Un accès illimité à la connaissance… Mais à quel prix ?

Nous vivons une époque où les raccourcis intellectuels et idées reçus ont la peau dure. Ajoutez à cela un temps incompressible, un accès permanent et facilité à toute la connaissance de l’humanité au travers d’internet et à portée de main grâce aux Smartphones et vous obtenez d’odieux personnages qui clament être plus expert que les spécialistes.

Ce phénomène s’explique par une vulgarisation toujours plus poussée, où des schémas simplifiés et des animations 3D rendent accessibles des concepts complexes.

Mais cette simplification extrême est parfois prise pour argent comptant par certains, qui estiment que ces simplifications font office d’un diplôme honorifique une fois assimilé.

Pourquoi tant de pseudo-experts émergent-ils ?

Un système éducatif en chute libre :

Plusieurs facteurs expliquent cette montée en pseudo-expertise, notamment le nivellement par le bas du système éducatif, comme le révèle le classement PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). Celui-ci a pour but d’évaluer les acquis et les compétences des élèves de 15 ans.

Tous les trois ans, on interroge environ 30 élèves de 15 ans par établissement. Puis on les évalue sur leurs compétences en mathématiques, compréhension de l’écrit, sciences et évaluation sur la pensée dite « créative ».

Classement PISA 2023 – Où en est la France ?

  • 26ᵉ place en mathématiques – juste au-dessus de la moyenne, derrière la Pologne et la République tchèque.
  • 28ᵉ place en compréhension de l’écrit – en dessous de la moyenne, derrière l’Italie et le Portugal.
  • 26ᵉ place en sciences – à peine au-dessus de la moyenne.

Pour en savoir plus sur le classement PISA ici 

Nous sommes vraiment à la ramasse. Les moyens ne sont plus mis en place par les différents gouvernements. Aussi, les coupes budgétaires s’enchaînent pour prétendument faire des économies sur les “services publics”… Depuis quand un service public doit-il être rentable ?

C’est exactement ce qui est demandé aux hôpitaux, avec la mise en place de “managers” à l’américaine à leur direction. Résultat : une dégradation des prises en charge des soins, une sécurité sociale qui n’est plus que l’ombre d’elle-même… et l’éducation nationale suit exactement le même chemin.

Je ne peux que vous invite à visionner intégralement cet interview : « L’école est malade, l’Éducation nationale impose la bêtise et la nullité générale » – Aude Denizot

L’illusion du savoir : quand l’accès à la connaissance produit de l’ignorance

La fabrique du crétin digital : une alerte sur la baisse du niveau intellectuel

Michel Desmurget, dans La fabrique du crétin digital, expose les dangers de l’effondrement du niveau éducatif et ses conséquences sur la société.

Une réalité déjà visible, dont les dégâts sont bien présents. De nombreuses vidéos disponibles sur YouTube approfondissent ce sujet et permettent de mieux comprendre les dérives inquiétantes de cette tendance.

De la bibliothèque d’Alexandrie à Internet : un accès illimité au savoir, mais à quel prix ?

Autrefois, le rêve de l’humanité était de rendre le savoir accessible à tous. Dans l’Antiquité, la connaissance était un privilège réservé à certaines castes, et aujourd’hui, on comprend mieux pourquoi.

L’accès universel à la connaissance a entraîné des effets secondaires inattendus. Prenons l’exemple de la bibliothèque d’Alexandrie : nous ignorons le nombre exact de parchemins qu’elle contenait, peut-être 500 000, voire plusieurs millions…

Mais qu’importe, puisqu’elle a été réduite en cendres par les Romains et que nous ne le sauront jamais… Une perte immense pour l’humanité, bien que rien ne puisse se comparer à l’immensité d’Internet aujourd’hui.

Un homme en combinaison de travail gesticule avec assurance devant un tableau rempli de schémas techniques complexes, tandis qu'un groupe d'hommes en costume, visiblement désespérés, se tient la tête entre les mains. L'image illustre l'illusion de compétence et la pseudo-expertise face à de véritables spécialistes dépassés par l'absurdité de la situation.

Une connaissance à portée de main… et pourtant une explosion de l’ignorance

Voilà, nous y sommes. L’intégralité du savoir humain est désormais disponible en un clic, accessible de partout, simplement via un smartphone. Un rêve que les Grecs anciens auraient sans doute envié.

Mais qu’en avons-nous fait ? Rien, si ce n’est engendrer une génération de complotistes de tout poil, allant jusqu’à remettre en cause le fait que la Terre est ronde. Pire encore, nous assistons à une recrudescence des platistes… Qui aurait pu imaginer cela ?

Quand l’instantanéité remplace l’apprentissage : une génération en perte de savoir

Pourquoi apprendre alors que tout est accessible en un clic ?

Dites aux jeunes d’apprendre et de retenir quelque chose, ils vous répondront qu’ils n’ont que faire de se farcir le crâne avec des connaissances qu’ils peuvent consulter à tout moment. Selon eux, lorsque le besoin se fera sentir, ils s’y intéresseront en temps voulu… N’en attendez pas plus d’eux.

C’est oublier que la mémoire est comme un muscle : si on ne l’entraîne pas, elle s’atrophie. Mais bien sûr, les pédagogues actuels vous diront qu’il ne faut surtout pas leur forcer la main, cela ne ferait que les braquer un peu plus.

Un érudit lisant un livre éclaire une foule studieuse, tandis que des écrans géants affichent des fake news et des logos de réseaux sociaux flottants. L’image illustre la lutte entre la connaissance et la désinformation à l’ère numérique.

Une génération d’inconscients aux commandes !

Nous avons maintenant du recul sur cette attitude passive et laxiste, et le constat est inquiétant. Nous assistons, impuissants, à la première génération d’adultes inconscients, persuadés d’être “éveillés”, un comble !

Le plus préoccupant, c’est que ces individus occupent aujourd’hui des postes clés dans la société. Ministres, députés, dirigeants… Ils n’ont que faire du bon sens, imposent des règles de plus en plus stupides et contradictoires et participent à une dérive autoritaire.

L’ARCOM, par exemple, ferme des chaînes pour des raisons politiques. Il impose ce qu’il est “bon” de dire, et restreint la liberté d’expression, sans même chercher à s’en cacher.

Un asile à ciel ouvert !

Nous vivons bien dans un asile à ciel ouvert, pour reprendre l’expression de notre ami Khalil. Une société où l’accès illimité à l’information n’a pas produit plus d’intelligence, mais plus de confusion et d’aveuglement.

L’idéologie prime sur la recherche

L’émotion prend le pas sur la raison

L’être humain n’est plus qu’une machine à émotions, où l’émotion l’emporte sur la raison. Ne dit-on pas “le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas” ?

Face à la montée croissante de l’intelligence artificielle et à la puissance informatique galopante, l’homme se sent obsolescent. Intel vient d’annoncer la première puce d’ordinateur quantique, et les possibilités qu’elle offre donnent le vertige.

L’intuition face au savoir réel :

Dans ce contexte, l’intuition prend le relais, répondant à des questions fondamentales comme le ferait un ordinateur de manière instinctive. Mais cette intuition n’a rien à voir avec l’émotion, et c’est précisément cette confusion qui pose de sérieux problèmes.

De la vulgarisation à l’illusion de compétence :

Une intelligence transversale est censée faire le lien entre quelques articles de vulgarisation sur la physique quantique et les débats de véritables physiciens, qui, lors de conférences, exposent des hypothèses et projections d’idées.

Le public, invité à poser des questions, se retrouve pourtant souvent confronté à un “Jean-Michel Sait-à-peu-près-quelque-chose-sur-la-vie”, ce personnage que nous connaissons tous.

Jean-Michel a un avis sur tout et surtout, il est capable de tout expliquer… du moins, en apparence. En réalité, c’est un affabulateur, qui, par manque de connaissances, alchimise dans sa petite boîte à mégo des théories à dormir debout, persuadé de leur véracité parce que c’est lui qui le dit !

Bien entendu, tout cela repose sur quelques articles ultra-simplifiés, piochés dans des magazines qui survolent le sujet en diagonale.

Internet, terrain de jeu des pseudo-experts :

Autrefois, ce Jean-Michel Sait-à-peu-près-quelque-chose-sur-la-vie était cantonné au bistrot du village. Chaque village avait le sien. Mais Internet lui a offert une tribune en or massif, lui permettant d’exister à l’échelle planétaire.

Aujourd’hui, ces pseudo-experts sont bruyants comme jamais, donnant l’illusion d’être nombreux. Mais en réalité, c’est le dernier qui a parlé qui a raison. Ils vous usent à l’usure, impossible de les raisonner, ils auront toujours le dernier mot…

C’est ainsi qu’une minorité bruyante parvient à imposer son idéologie à une majorité silencieuse. Leur vision biaisée repose sur des biais cognitifs, des émotions, et surtout une simplification extrême.

Une simplification qui, à la base, n’avait que le but de vulgariser un principe, mais que ces Jean-Michel Savent-à-peu-près-quelque-chose-sur-la-vie ont transformé en vérité absolue.

Anne Roumanoff, avec son fameux “On ne nous dit pas tout”, illustre bien ce glissement absurde d’un semblant de savoir qui devient une certitude. Fabrice Éboué en fait également l’éloge dans un sketch éloquent.

Le savoir face au mépris des efforts :

Comme si les années d’études nécessaires à un physicien pour maîtriser la physique quantique (plus de huit ans après le Bac, tout de même…) étaient inutiles.

L’illusion du savoir : entre vulgarisation et incompétence

L’IA peut-elle remplacer les voyants ? Favorise t-elle l'Effet Dunning-Kruger ? Voyance, arts divinatoires, intelligence artificielle et nouvelles technologies

Comprendre un sujet ne signifie pas le maîtriser !

Si lire quelques articles de vulgarisation, écouter quelques podcasts et assister à quelques conférences suffisaient pour être diplômé en physique quantique, ça se saurait, non ?

Mais aujourd’hui, l’éducation n’est plus ce qu’elle était. Les enfants sont encouragés à s’exprimer sans limites, sous prétexte que leurs paroles ont autant d’importance que celles des adultes. Résultat : plus personne n’est véritablement à sa place.

Des conversations entre parents sont interrompues sans que cela ne choque ou interpelle qui que ce soit. Quand cela arrive, je quitte immédiatement la discussion. Il y a un temps pour tout et un moment pour chacun.

Les étudiants sont devenus des illusionnistes de la connaissance, produisant des textes, des paragraphes sans faute d’orthographe, une grammaire et une syntaxe impeccables. Merci ChatGPT !

Les professeurs utilisent des IA pour détecter les élèves ayant recours à des outils d’IA pour leurs devoirs et comptes rendus… Cela donne lieu à une course à l’armement sans fin, où il n’y a ni vainqueurs ni vaincus.

Il existe aujourd’hui des IA optimisées pour être indétectables par les IA des professeurs. Incroyable, non ? Certains étudiants cherchent à gagner du temps, mais au fond, ils ne font que tricher avec ce qui leur est transmis, alors qu’ils sont à l’aube de leur vie.

L’apprentissage par les tutoriels : une illusion aussi bête que dangereuse

La réalité est plus dure qu’il n’y paraît. Si nous devions réparer nos bagnoles uniquement sur la base de tutoriels YouTube, cela pourrait donner l’impression d’une solution efficace. Mais encore faut-il que le moteur présenté dans la vidéo soit identique au nôtre… ce qui est rarement le cas.

À coup sûr, nous empirerions le problème ! De plus, notre véhicule finirait chez le garagiste, avec une facture encore plus salée que si nous n’avions jamais mis nos grosses pattes incompétentes dedans.

Une compréhension simplifiée qui ne remplace pas l’expertise !

Nous avons tous visité, lors de sorties scolaires, une centrale nucléaire, avec des explications sur son fonctionnement. Certains diront que cela relève de la propagande, pour rassurer les enfants et leur faire dire à leurs parents que la vapeur qui s’échappe des cheminées n’est pas radioactive. D’autres y verront simplement une volonté d’informer et d’apaiser des peurs infondées.

Mais imaginons un instant un scénario absurde :

Nous sommes perdus en plein désert, face à une centrale nucléaire en kit, avec un ingénieur qui nous dit :

“Bon… bande de pingouins sans cervelle ! Maintenant que vous connaissez les principes de fonctionnement d’une centrale, vous allez tous vous transformer en Jean-Michel Sait-à-peu-près-quelque-chose-sur-la-vie et faire en sorte que cette centrale fonctionne.”

Et tant qu’à faire, supposons que notre survie dépende de notre capacité à la faire fonctionner correctement… L’issue semble évidente. Nous finirions probablement dans la rubrique nécrologique d’un journal, avec un article semblable à celui-ci :

Article de presse hypothétiquement réaliste :

Une joyeuse bande de Jean-Michel Savent-à-peu-près-quelque-chose-sur-la-vie a trouvé une fin tragique. Celle-ci a eu lieu lors d’une expédition dans le désert, censée prouver leur maîtrise du fonctionnement d’une centrale nucléaire. Leur unique formation ? Quelques articles de vulgarisation et des extraits de presse sur le sujet.

Pourtant, malgré les avertissements d’un ingénieur, l’enquête a révélé que ces Jean-Michel n’ont pas été en mesure de monter correctement les modules de la centrale. Résultat ? Une catastrophe écologique sans précédent. L’installation a explosé dès le premier démarrage, mettant fin instantanément à leur existence.

Une une de journal ancien annonçant une catastrophe nucléaire dans le désert, avec une explosion massive en arrière-plan et des explorateurs observant la scène. L’image illustre une expédition scientifique ayant mal tourné, soulignant les dangers de l’incompétence face aux technologies complexes.

Une prise de conscience tardive :

Cette mésaventure met en évidence un manque criant de connaissances, de préparation et de rigueur, aggravé par une vulgarisation excessive de l’ingénierie nucléaire. Suite à ce drame, le parquet de Paris a interdit toute nouvelle expédition de ce type.

Aussi, il invite désormais tous les Jean-Michel Savent-à-peu-près-quelque-chose-sur-la-vie à revoir leurs certitudes afin d’éviter de futurs désastres.

Le Président de la République s’est exprimé sur cette affaire. Il a proposé, au nom de la nation, de renommer ces individus “Jean-Michel ne-savent-que-dalle-et-devraient-fermer-leur-grande-gueule” afin de préserver la population.

Une motion de censure, applaudie par l’Assemblée et soutenue par le Sénat, a été entérinée en urgence via le 49.3 pour accélérer la mise en place de cette nouvelle appellation.

Une espèce en pleine expansion :

Ces pauvres Jean-Michel ne-savent-que-dalle-et devraient-fermer-leur-grande-gueule n’avaient aucune chance : soit ils mouraient de soif dans le désert, soit ils construisaient correctement la centrale et sauvaient leur peau.

Mais voilà… Contre toute attente, ils se multiplient. Pire encore, l’explosion ne les a même pas éliminés. Ils ont muté, devenant des Jean-Michel J’en-sais-plus-qu’avant-depuis-que-je-suis-irradié. Terrifiant.

Comme quoi, les échecs font avancer la science… Mais clairement pas dans le bon sens.

La technologie, un mégaphone pour l’ignorance :

Le véritable problème est ailleurs : aujourd’hui, n’importe quel imbécile peut créer une chaîne YouTube. Mais aussi un compte Facebook ou s’exprimer sur d’autres réseaux sociaux, amplifiant ainsi la désinformation.

Une armée de Jean-Michel J’ai-un-besoin-pressant-d’étaler-mon-inculture-au-monde émerge, prêts à diffuser leur “savoir” avec une confiance déconcertante.

La cerise sur le gâteau : quand l’ignorance devient un mode de vie

Un professeur en blouse blanche tente d’enseigner devant un tableau noir, mais une foule agitée et bruyante l’interrompt en criant et en pointant leurs smartphones. En arrière-plan, des panneaux de réseaux sociaux et de fake news illustrent l’effondrement du savoir et du respect

L’éducation civique sacrifiée, le respect en voie de disparition :

L’éducation civique n’a plus droit de cité, et cela se ressent. Les règles de base en termes de politesse disparaissent, laissant place à une génération de plus en plus irrespectueuse.

Autrefois, quand un universitaire s’exprimait, et que l’on n’avait pas le niveau, on écoutait en silence. Aujourd’hui, chacun se sent légitime pour donner son avis, même sans la moindre compétence.

Pourtant, le seul moyen de lutter contre cette vague de crétinisme grandissante, c’est d’apprendre. Plus on apprend, plus on prend conscience de l’immensité de notre ignorance.

Prendre la mesure de notre méconnaissance permettrait aux Jean-Michel J’ai-un-besoin-pressant-d’étaler-mon-inculture-au-monde, aux Jean-Michel ne-savent-que-dalle-et-devraient-fermer-leur-grande-gueule et aux Jean-Michel Savent-à-peu-près-quelque-chose-sur-la-vie de rester à leur place… au bistrot, et non pas sur les tribunes d’Internet à déverser des opinions non fondées.

L’effet Dunning-Kruger : quand l’incompétence se prend pour du génie

Une étude en psychologie intitulée :

“Incapable et inconscient de l’être, comment la difficulté de reconnaître sa propre incompétence mène à une surévaluation de soi”, réalisée par David Dunning (Université de Cornell) et Justin Krueger (Université de l’Illinois), met en lumière un biais cognitif bien connu : l’effet Dunning-Kruger.

 Les deux chercheurs, récompensés par le prix Nobel de psychologie en 2000, ont démontré que plus un individu est incompétent dans un domaine, plus il se croit compétent, sous-estimant ce qu’il ignore réellement.

 📄 Lire l’étude complète en PDF :

https://www.avaresearch.com/files/UnskilledAndUnawareOfIt.pdf

Graphique illustrant la loi de Brandolini, montrant que l’énergie nécessaire pour réfuter une idiotie est largement supérieure à celle requise pour l’énoncer. Le diagramme met en évidence l’asymétrie du baratin et la difficulté de lutter contre la désinformation.

La loi de Brandolini : une bataille perdue d’avance contre la bêtise

Si l’effet Dunning-Kruger explique pourquoi tant de Jean-Michel Savent-à-peu-près-quelque-chose-sur-la-vie s’expriment avec assurance sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas, un autre principe illustre l’asymétrie entre la bêtise et la raison :

 La loi de Brandolini, aussi appelée principe d’asymétrie des baratins, stipule que :

“La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des sottises est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire.”

En d’autres termes, fabriquer une fausse information ne prend que quelques minutes. Cependant, il faut des heures, voire des jours, pour la déconstruire point par point.

Voici la page Wikipédia concernant cette loi dite de Brandolini : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Brandolini

Conclusion : quand le savoir s’efface au lieu de s’enrichir !

Qui est Didier Santiago présentateur de la chaine YouTube : Kurious Anima ? par Sophie Vitali

Une génération en perte de vocabulaire :

Le plus inquiétant aujourd’hui, c’est de constater que de jeunes sujets commencent à ne plus avoir le vocabulaire nécessaire pour expliquer leur vision et exposer leurs idées. Cette situation est profondément préoccupante…

Et pourtant, certains professeurs de lettres et scientifiques, comme Antonine Goumi, chercheuse en psychologie cognitive au laboratoire DysCo de l’université de Nanterre, osent affirmer que le langage SMS est un enrichissement pour la langue française. Les bras m’en tombent…

📖 À lire : Epsiloon – Numéro 02 – Août 2021 :

🔗 “Non, les textos ne nuisent pas à l’orthographe

Un monde où les valeurs sont inversées :

Nous vivons désormais dans une société où le bon sens n’a plus sa place. Les valeurs sont inversées, et qui aurait pu prédire que l’accessibilité à tout un chacun de tout le savoir de l’humanité finirait par nous précipiter dans une abêtisation généralisée ?

Nous étions en droit d’attendre l’effet inverse, mais c’est tout l’opposé qui s’est produit. C’est aussi absurde et inattendu que la pénurie soudaine de papier toilette lors des premiers jours du confinement en 2020… Incroyable et surprenant, n’est-ce pas ?

Couverture du magazine scientifique Epsiloon, numéro 2 d’août 2021, avec un visuel impressionnant d’un trou noir et le titre 'Enfin à l’intérieur !'. Les sujets abordés incluent l’exploration des trous noirs, la première civilisation, la médecine ARN et l’impact des SMS sur la langue française.

De la fuite des cerveaux… à la fuite du cerveau lui-même

Autrefois, nous parlions de fuite des cerveaux, ces brillants scientifiques français qui partaient s’expatrier aux quatre coins du monde, en particulier aux États-Unis.

Aujourd’hui, le problème semble bien plus grave : c’est notre propre cerveau qui fuit. Le liquide céphalorachidien ne nourrit plus le savoir, il se vide de connaissances et s’écoule lentement par les narines de nos étudiants…

Merci de m’avoir lu !

Didier Santiago

Pour en savoir plus sur Didier, abonnez à sa chaîne : Kurious Anima