Oui, dis-je déjà dans nombreux articles sur la page Facebook : les portes de l’esprit et dans le livre du même nom.
L’hypothèse n’est pas nouvelle : Kaluza et Klein en 1921 ont proposé une 5e dimension, et la théorie dite des cordes en suggère même une multitude. L’ajout d’une dimension supplémentaire pourrait aider les scientifiques à résoudre plusieurs mystères insolubles.
Relique du passé ou modèle à creuser ?
Apprêtez-vous à entrer dans une nouvelle dimension ! qui fera l’objet d’un article spécial prochainement.
Une série dont la diffusion s’est achevée en 1964, mais pas l’idée ! « Elle est un peu dépassée, mais les activités expérimentales sont encore nombreuses », rappelle Marco Cirelli, physicien-théoricien des particules travaillant au Laboratoire de Physique Théorique et Hautes Énergies (CNRS / Sorbonne Université).
Cette cinquième dimension prend racine dans la théorie des cordes, pensée pour marier la gravité à la mécanique quantique.
Cette théorie suppose 1 dimension temporelle et 10 dimensions spatiales, dont 7 compactées dans des cercles minuscules, cachés à notre vue. Mais Françoise Combes, astrophysicienne lauréate de la médaille d’or 2020 du CNRS, n’oublie pas de le souligner : « la théorie des cordes, pourtant bien justifiée théoriquement, n’a jamais pu être vérifiée ».
Pour imaginer une 5e dimension : pensez comme une fourmi !
À la fin des années 1990, un mystère torture l’esprit des scientifiques: la faiblesse de la gravité. Au niveau macroscopique, cette force peut sembler importante, mais une fois remise à l’échelle des autres forces fondamentales (électromagnétique, nucléaire faible et nucléaire forte), elle est ridiculement faible.
Comment l’expliquer ? « Peut-être bien à l’aide d’une dimension supplémentaire suffisamment large », rappelle Marco Cirelli. La force de gravité pourrait ainsi trouver un passage et agir également dans la cinquième dimension, ce qui diminuerait l’impact général de ses effets.
Avec le temps a germé l’idée d’autres forces et pourquoi pas, d’autres particules… aux propriétés insoupçonnées. « Et si certaines de ces particules perdues dans la cinquième dimension jouaient en fait le rôle des particules de matière noire ? » , glisse Marco Cirelli. 27 % de l’univers à la nature étrangement inconnue.
Prenez un tuyau d’arrosage. Pour un humain, qui est grand et donc loin de l’objet, sa représentation est linéaire à une dimension. Qu’en est-il pour une fourmi ?
Elle perçoit la dimension linéaire, et la dimension circulaire – la cinquième dans notre cas. Supposons à présent que deux fourmis se déplacent à la même vitesse le long du tuyau : la première en ligne droite, la seconde en faisant aussi le tour. D’un point de vue extérieur, la seconde fourmi aura une vitesse réduite par rapport à la première, et paraîtra donc plus grosse.
En bref, « une impulsion dans la cinquième dimension équivaut à une masse en quatre dimensions », conclut Marco Cirelli.
[…] des extraterrestres alors que l’homme n’était pas encore parti dans l’espace, des multiples dimensions bien entendu et des conséquences de ces dernières. À chaque début d’épisode, le […]