Bonjour Didier, je te remercie d’avoir accepté de répondre à mes questions. Comme de nombreux abonnés de ta chaîne Kurious Anima, je souhaite en apprendre davantage sur l’homme.
Je suis quelqu’un de Kurieux, ou plutôt de Kurious. Nous portons en nous plusieurs règnes : le végétal, représenté par nos fluides comme le sang, le minéral, ancré dans notre structure osseuse qui nous relie aux pierres et aux cristaux, et enfin l’Anima, cette force qui initie le mouvement. Contrairement aux plantes et aux pierres, qui semblent inertes par absence de mouvement, nous avançons, nous évoluons.
À ne pas confondre avec la simple croissance, Anima rappelle aussi la racine du mot “animation”. C’est un terme qui me correspond bien en tant qu’animateur Kurieux. À l’inverse, on pourrait aussi dire que je suis un Kurious Animal 😉. Une idée qui ne me déplaît pas…
Un héritage culturel entre admiration et résilience :
J’ai toujours admiré mon père pour sa capacité à traiter tous les sujets. Grand lecteur, il possédait une culture impressionnante. Pourtant, il était aussi un homme violent, aussi bien dans ses coups que dans ses paroles. Très tôt, j’ai compris que me cultiver était une évasion, un moyen de fuir un quotidien incertain et pesant.
Dans notre culture hispanique, le Flamenco accompagnait nos soirées lorsque les assiettes restaient vides. Nous chantions de toutes nos forces pour couvrir le bruit de nos ventres affamés. Mes frères ont choisi la guitare et le chant comme exutoire, mais moi, j’ai pris un chemin différent.
Les percussions : une libération par le rythme
Dans un climat familial tendu, j’ai décidé de prendre les percussions. Plutôt que de frapper les autres, j’ai préféré taper sur des tambours, transformant ma colère en énergie créative.
C’est ainsi que je suis devenu batteur…
Une nouvelle voie : devenir Voix-Off
Je décide de me remettre entièrement entre les mains de l’univers. L’attente est longue, mais salvatrice. Puis, par hasard, je découvre Lorenzo Pancino, un comédien d’exception. Je suis sa formation pour devenir Voix-Off, un choix qui change ma trajectoire professionnelle.
Ce métier est avant tout stratégique : il permet de travailler depuis chez soi, avec peu d’interactions humaines. Un avantage pour moi, qui souhaite prendre du recul sur le monde extérieur.
En plus, la Voix-Off est bien rémunérée, à condition d’avoir une voix qui plaît. Ce job semble fait sur mesure. Je commence par prêter ma voix à des annonces radio, puis j’obtiens un rôle dans une courte série américaine de quatre épisodes, où j’incarne la voix française du Père Noël pour Microsoft.
Didier Santiago : “À la suite de cela, je deviens la voix officielle d’une Web TV locale.”
Un jour, le destin frappe à nouveau. On me demande de remplacer au pied levé un animateur lors d’un festival de danse Flamenco à Valence. Problème : l’animateur prévu ne parle pas un mot d’espagnol ! L’équipe, connaissant mes origines linguistiques maternelles, me confie la mission.
Sans l’avoir choisi, je me retrouve propulsé devant la caméra. Je le vis mal, car j’ai tout fait pour rester en coulisses. Pourtant, l’univers en a décidé autrement. Ironie du sort, plus on fuit son destin, plus on finit par le rencontrer…
Kurious Anima & Didier Santiago : il est certain que cela me permettra d’acquérir une solide culture générale pour mes futures interviews, mais je ne le sais pas encore…
Une rupture brutale et une immense déception
Quand je décide de créer ma propre chaîne, je me retrouve seul. Ceux avec qui j’ai travaillé pendant plus de trois ans ne me soutiennent pas. Aucun encouragement, aucun appui.
La claque est violente. Je comprends que je n’étais qu’un pion, utilisé pour mes compétences techniques et non pour ce que je suis réellement. Moi qui pensais avoir trouvé une famille professionnelle, je réalise qu’il n’en est rien.
Cette trahison me ronge. La douleur est telle que mon corps finit par lâcher. Je somatise et développe une maladie auto-immune. Hospitalisé, je m’effondre…
2015 : Didier Santiago seul maître à bord, mais pas totalement seul
Malgré tout, en 2015, je décide de lancer ma propre chaîne, Kurious Anima. Cette fois, je ne dépends de personne. Seul maître à bord, je mets toute mon énergie dans ce projet.
Enfin… pas totalement seul. Christine est là. Elle croit en moi, bien plus que moi-même à ce moment-là. Son soutien inébranlable me donne la force d’avancer.
Des débuts modestes, mais une passion intacte !
Les débuts sont compliqués. J’essaie de fédérer des thérapeutes locaux, je tourne en studio les premières formations et je me lance dans les lives.
Au départ, 5 à 10 personnes seulement assistent aux directs. Peu importe.
Je m’éclate, et c’est incroyable ! Ça me plaît. Pour la première fois de ma vie, je me bats pour mon propre projet, un projet qui ne tient qu’à ma volonté.
Didier Santiago : je tiens à le dire tout haut ! Je suis avant tout un vidéaste, pas un Youtubeur !
Si vous voulez faire la différence, c’est très simple. Un YouTubeur utilise au départ un matériel minimal pour réaliser ses vidéos. Un vidéaste, lui, travaille avec du matériel professionnel, de vraies caméras et parfois une équipe de tournage.
N’oubliez pas que je faisais déjà de la vidéo, du montage, des effets spéciaux, de la 3D et de la réalisation bien avant l’existence de YouTube, qui n’est apparu qu’en 2005.
Alors certes, aujourd’hui, certains gros YouTubeurs disposent d’équipements techniques comparables à ceux des productions Netflix. Mais ils n’investissent qu’une fois leur succès établi, avec des millions d’abonnés.
Un vidéaste, lui, investit dès le départ, alors qu’il n’a même pas encore son premier client. C’est une démarche totalement différente.
Une époque où le savoir-faire primait sur la technologie
Le YouTubeur démarre avec ce qu’il a sous la main. Le vidéaste, lui, s’interdit une telle imposture professionnelle. C’est incomparable.
Dans les années 90, quand je voulais faire un sabre laser à la Star Wars, il fallait passer des nuits blanches. Mais aussi suivre image par image le poignet de l’acteur et tout animer à la main. À l’ancienne !
Aujourd’hui, un gosse de 8 ans regarde un tuto YouTube, applique un effet en moins de 5 minutes, et c’est terminé. Quel est le sens de ça ? Où est le mérite, la recherche ?
Retirez ces béquilles technologiques, et beaucoup ne savent plus rien faire de leurs dix doigts. Moi, je sais encore comment ça fonctionne en profondeur, même si je n’ai plus l’envie de m’y consacrer. J’ai perdu ce savoir-faire avec le temps, mais pas la connaissance.
S.V : comment as-tu eu l’idée de créer ta chaîne YouTube : Kurious Anima ?
Une réflexion simple : partager plutôt que garder pour soi
Kurious Anima est né d’une idée toute simple. Si je me pose des questions sur l’invisible et que j’interroge des personnes pour y voir plus clair, pourquoi garder ces échanges pour moi ? Autant en faire profiter tout le monde !
Le concept s’est imposé naturellement : inviter une personnalité, l’interroger, échanger avec elle comme si nous étions en train de discuter autour d’un café.
Mais ici, la discussion n’est pas privée. Le public est témoin et participe à ces prises de conscience.
Une dynamique interactive qui va bien au-delà d’une simple interview !
L’un des aspects les plus fascinants de Kurious Anima, c’est l’apport des internautes. Pendant les lives, ils sont parfois des centaines, voire des milliers à poser des questions, à enrichir le débat et à amener des réflexions que je n’aurais peut-être pas abordées seul.
Cette alchimie du direct crée des échanges inattendus et rend chaque interview unique.
Un échange collaboratif sous ma direction :
Sur Kurious Anima, le public n’est pas spectateur, il devient acteur de l’émission. Pourtant, il faut garder une cohérence. C’est pourquoi je reste maître du fil conducteur et du déroulé de l’interview.
Ce sont des émissions collaboratives, mais je reste le maître de cérémonie, garant du rythme et de la fluidité de l’échange.
Didier Santiago : voilà qui calme bien des ardeurs et invite à l’humilité sur les idées préconçues des fonctionnements de la destinée qui se trace en temps réel.
Les enfants perçoivent-ils le passé de leurs parents ?
D’après le psychanalyste Bruno Clavier, tous les enfants auraient la capacité de consulter le passé de leurs parents jusqu’à l’âge de 3 ou 4 ans.
C’est scientifiquement prouvé, même si personne ne sait exactement comment cela fonctionne. Ce qui est certain, c’est que le temps linéaire, tel que nous le concevons, n’est pas un état naturel chez les jeunes enfants. Petit à petit, cette perception temporelle s’efface, à mesure qu’ils prennent conscience d’une chose : leurs parents ne seront pas toujours là.
C’est à ce moment-là qu’ils intègrent la finitude humaine. C’est ce qui les prive définitivement de cette capacité à voyager dans le temps comme ils semblaient pouvoir le faire auparavant. En réalité, ils entrent alors dans l’illusion du temps linéaire, une construction mentale qui nous semble évidente à l’âge adulte.
Une vision radicale sur les religions
Lors d’un échange, Gislaine Duboc, chamane empreinte de sagesse, m’a confié qu’elle rejette en bloc toutes les religions.
Sa raison est simple :
“Elles prônent toutes l’amour, mais elles ont aussi toutes fait couler du sang et déclenché des guerres.”
Que répondre face à une vérité aussi brutale que difficile à contredire ?
Kurious Apprentice : pionniers en France des formations en présentiel et en direct en ligne depuis 2016 !
Une innovation qui brise les barrières géographiques !
Nous sommes fiers d’être les premiers en France à avoir mis en place un double format de formation : présentiel et live en simultané, et ce depuis 2016 !
Grâce à cette innovation, les personnes situées près de notre boutique physique, au 38 rue Jacquemart à Romans, peuvent assister aux formations sur place. Quant à ceux qui habitent trop loin pour se déplacer, ils peuvent participer en ligne, depuis chez eux.
Et surtout, le tarif est le même, que l’on soit en présentiel ou à distance.
Un replay accessible à tous, un vrai plus pour l’apprentissage
L’un des plus grands avantages de ce format hybride, c’est l’accès systématique au replay. Cela semble évident pour ceux qui suivent la formation en ligne, mais beaucoup moins pour les participants en présentiel. En général, ils repartent avec quelques notes griffonnées, qui deviennent illisibles ou difficiles à exploiter une fois rentrés chez eux.
Dans la plupart des formations en salle, il est rare, voire inexistant, qu’elles soient filmées et enregistrées. Chez Kurious Apprentice, c’est fait par défaut !
Un apprentissage renforcé par la révision vidéo
Avec l’accès au replay, les participants peuvent réviser autant de fois qu’ils le souhaitent. Ce support audiovisuel est un atout majeur, car il permet une meilleure assimilation des connaissances. Ce qui était une simple information théorique peut ainsi se transformer, par la pratique, en un véritable savoir maîtrisé.
Des intervenants sélectionnés au feeling
Que ce soit pour les interviews ou pour les formations, je choisis mes intervenants au feeling. L’humain et l’authenticité priment toujours dans mes choix.
Sophie Vitali : quels sont tes projets ?
J’ai de nombreuses idées d’émissions. Je souhaiterais réaliser des émissions plus divertissantes avec une part importante d’humour et où l’on ne prend pas au sérieux.
Le jour où je lirai des commentaires où des personnes avouent préférer regarder Kurious Anima plutôt que d’allumer la télé. C’est que j’aurai réussi ce challenge. (Je lis déjà des commentaires de ce type, mais ils sont encore trop rares.)
Soyons honnêtes, réunir sur un même plateau plusieurs médiums est une gageure. En réalité, un mélange de compétition, de pression, d’appréhension et de performance est toujours de la partie.
Si à ce mélange, on ajoute un soupçon d’ego, cela peut rendre l’animation et la distribution de parole difficiles. Actuellement, je travaille dessus et je vais faire en sorte de sélectionner les médiums les moins susceptibles…
Je crée aussi des objets comme un plateau en bois énergisant, dynamisant et harmonisant gravé au laser, entre autres. Je conçois aussi des Lobe antenne Hartmann miniatures au format de poche qui ne dépasse pas la taille d’un index, c’est mignon et très utile.
J’aimerais aussi reprendre les Podcasts, car il y a tant de choses à transmettre et à exprimer. C’est juste le temps qui me manque pour faire tout cela…
Des émissions plus légères et divertissantes :
J’ai plein d’idées d’émissions en tête ! J’aimerais proposer des formats plus divertissants, avec une grande part d’humour, où on ne se prend pas trop au sérieux.
Mon objectif ? Que les gens préfèrent regarder Kurious Anima plutôt que d’allumer la télé. Je reçois déjà quelques commentaires dans ce sens, mais pas encore assez. Le jour où cela deviendra une tendance forte, je saurai que le pari est réussi.
Réunir plusieurs médiums sur un même plateau : un vrai défi
Soyons honnêtes, mettre plusieurs médiums ensemble sur un plateau, c’est un vrai casse-tête !
Entre la compétition, la pression, l’appréhension et la volonté de bien faire, il y a toujours un certain stress de performance. Ajoutez à cela une pincée d’ego, et l’animation devient un exercice délicat !
Actuellement, je travaille dessus. Mon objectif ? Sélectionner les médiums les moins susceptibles, ceux capables de jouer le jeu sans tension inutile.
Créations et innovations ésotériques :
Je ne m’arrête pas aux émissions ! Je conçois aussi des objets, comme :
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Un plateau en bois énergisant, dynamisant et harmonisant, gravé au laser.
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Des Lobe Antenne Hartmann miniatures, au format de poche, qui ne dépassent pas la taille d’un index. C’est mignon, discret et très utile.
J’aimerais aussi reprendre les podcasts, car il y a tant de choses à transmettre et à exprimer…
Seul problème : le temps ! Il me manque cruellement pour réaliser tout cela. Mais je ne lâche rien, et chaque projet avancera à son rythme.
Kurious Anima & Didier Santiago : chaque médium est unique !
Respectez au moins cela et rappelez-vous que l’invisible est aussi complexe que la physique quantique (donc impossible à appréhender). Alors voici mes quelques conseils : ne cherchez pas à comprendre en détail.
Observez l’ensemble du discours et laissez-vous émerveiller par l’extraordinaire qu’il vous raconte. Vous comprendrez qu’il y a autant d’univers que de personnes.
Lorsqu’on intègre cela, on cesse de vouloir explorer chaque planète, car elles sont trop nombreuses. Contempler la beauté d’une galaxie est bien plus exaltant que de savoir pourquoi elle brille…
Sophie Vitali : merci à toi, Didier Santiago, d’avoir pris le temps de répondre à mes questions et de t’être révélé avec la franchise qui te caractérise !
Superbe interview de didier toujours droit dans ses bottes un grand sensible avec un cœur en or je dirais simplement longue vie à kurious anima
Merci Sophie vitali vous êtes formidable bravo pour tout ce que vous faites gratitude sincères