Comment utiliser une planche de OUIJA : origines, utilisation et précautions

Le OUIJA, mystérieux et fascinant, a traversé les époques, suscitant à la fois la curiosité et la crainte.

Mais qu’est-ce que le OUI-JA ? D’où vient-il ? De quelle manière peut-on l’utiliser en toute sécurité ? Découvrons ensemble l’histoire et les pratiques de cette planche énigmatique.

Le OUIJA, également connu sous le nom de ‘planchette parlante’, ne se limite pas simplement à un jeu de société du 19ème siècle. Ses origines sont inscrites dans l’histoire de l’humanité, impliquant diverses cultures et civilisations.

Dans l’Antiquité chinoise, on utilisait des instruments similaires pour pratiquer le “Fuji” ou l’écriture automatique. Dans cette méthode de divination chinoise, les esprits guident l’écriture. Cette tradition, profondément ancrée dans le taoïsme, était considérée comme un moyen de communiquer avec le monde spirituel.

En Inde, on observait des pratiques similaires, souvent associées à des rituels et à des croyances mystiques. Les Grecs, quant à eux, utilisaient des méthodes de divination qui peuvent être vues comme des précurseurs du OUIJA. En effet, ils utilisaient des planchettes montées sur des trépieds pour déchiffrer les messages des dieux.

Cependant, c’est aux États-Unis et lors du mouvement spirituel du 19ème siècle, que le OUIJA a pris sa forme et son nom actuels. Cette période, marquée par un intérêt croissant pour le spiritisme et la communication avec l’au-delà, a vu l’émergence de nombreuses méthodes et outils pour établir un contact avec le monde des esprits.

Toutefois, elle a rapidement été adoptée par les spiritualistes comme une méthode sérieuse pour entrer en contact avec les défunts. On peut attribuer la popularité du OUIJA pendant cette période à l’intérêt grandissant pour l’occulte et le surnaturel.

Toutefois, cela répond également à un besoin de réconfort après les pertes massives subies lors d’événements tels que la guerre civile américaine. C’est de cette manière que les séances de OUIJA sont devenues courantes dans le but d’obtenir des réponses ou des messages de l’au-delà.

Aujourd’hui, la planche de OUIJA continue de captiver l’imagination populaire, oscillant entre un jeu de société et un outil de communication spirituelle. Sa longue existence et ses adaptations culturelles, témoignent de la quête humaine constante pour comprendre l’inconnu et communiquer avec le monde au-delà du visible.

Le OUIJA, se présente sous la forme d’un plateau généralement en bois. Celui-ci est orné d’un alphabet complet, des chiffres de 0 à 9, ainsi que des termes “oui”, “non”, et “au revoir”, disposés en arc de cercle. Au cœur de ce dispositif, une planchette mobile, souvent en forme de cœur, sert d’indicateur. Les participants, réunis autour du plateau, placent délicatement leurs doigts sur cette planchette afin d’établir un pont entre le monde physique et l’au-delà.

Au cours d’une séance typique de OUIJA, les participants, souvent animés par un mélange de scepticisme et d’anticipation, entament la séance en posant une question. Puis, ils attendent en silence qu’une entité spirituelle se manifeste. Dès lors, la planchette semble se mouvoir de manière autonome, glissant d’une lettre à l’autre, d’un chiffre à l’autre. Elle peut éventuellement s’arrêter sur “oui” ou “non”, ou même épeler une réponse plus complexe.

Ce processus, à la fois facile à réaliser et chargé d’émotions et d’attentes, crée une atmosphère unique où le temps semble être arrêté. Les participants, sont plongés dans un silence attentif et observent le moindre mouvement de la planchette. Puis, conjointement, ils s’attachent à déchiffrer les messages qui émanent d’esprits ou d’entités.

Au-delà de son apparence de jeu, la planche de OUIJA est empreinte d’une aura de mystère. Certains la considèrent comme un outil de communication avec l’au-delà, tandis que d’autres y voient une expérience psychologique, où l’effet idéomoteur (le mouvement inconscient des muscles répondant à la pensée plutôt qu’à une force extérieure) joue un rôle clé. Quelle que soit l’interprétation, l’utilisation du OUIJA reste une expérience unique mêlant le tangible et l’inexplicable.

Que l’on adhère à la théorie de la communication avec l’au-delà ou que l’on perçoive le OUI-JA comme un divertissement, l’adoption de certaines mesures de sécurité s’avère cruciale.

Avant même de frôler la planchette du bout des doigts, il est essentiel de se pencher sur l’intention qui anime la séance. Les utilisateurs ont à s’interroger sur le but de leur démarche : est-ce par pure curiosité, pour chercher des réponses à de véritables questions, ou pour entrer en contact avec un esprit spécifique ? C’est la clarté et la pureté des intentions, imprégnées de respect et dénuées de toute malveillance qui sont les boucliers essentiels d’une expérience saine et sécurisée.

Le choix du lieu où se déroule la séance de OUIJA n’est pas à prendre à la légère. Un lieu paisible, à l’abri des interruptions et des bruits parasites, contribue à une concentration optimale et à une meilleure connexion. L’ambiance peut être renforcée par des bougies, dont la lueur tamisée crée une atmosphère propice à la réflexion. Il est aussi recommandé de faire brûler de l’encens, car ses volutes parfumées purifient l’espace et éloignent les énergies négatives.

Il est vivement conseillé de ne pas utiliser une planche de OUIJA en solitaire. La présence d’un autre participant offre à la fois un soutien moral et une perspective supplémentaire sur les messages reçus. De surcroît, lorsque des réactions émotionnelles intenses ou inattendues surviennent, la présence d’une autre personne peut s’avérer rassurante et apaisante.

De la même manière qu’il est crucial de commencer la séance avec une intention claire, il est tout aussi important de la clôturer de manière appropriée. Prononcer un “au revoir” ferme et définitif sur le plateau signale la fin de la communication et aide à rétablir la barrière entre les mondes.

Une fois la séance terminée, il est crucial de ranger soigneusement une planche de OUIJA. Le stocker dans un endroit sûr, loin de la portée des enfants et des animaux domestiques, préserve non seulement son intégrité physique, mais respecte aussi sa nature spirite.

En résumé, l’utilisation du OUIJA, avec toutes les précautions nécessaires, peut se transformer en une expérience fascinante. Cependant, il est nécessaire de l’aborder de manière sérieuse, respectueuse et consciente des forces mystiques en jeu.

En ce qui concerne les résultats obtenus grâce au OUIJA, le spectre des expériences est aussi large que varié.  Pour certains, le tableau se révèle être un canal de communication précis et significatif, offrant des réponses qui transcendent la pure coïncidence.

D’ailleurs de nombreux utilisateurs partagent volontiers des histoires de messages étonnamment pertinents.  Ils prétendent avoir réussi à obtenir des informations que seuls les participants étaient en mesure de connaître, ou des détails transmis par des entités de l’au-delà.

D’un autre côté, il y a des séances où les résultats ressemblent à un désordre de lettres et de chiffres sans aucune signification apparente.

Les réponses incohérentes, ou l’absence totale de mouvement de la planchette, laissent certains participants avec plus de questions que de réponses, suscitant parfois déception ou scepticisme.

En réponse à ces différentes expériences, les sceptiques et certains scientifiques optent pour une explication psychologique : l’effet idéomoteur. Cette théorie suggère que les mouvements de la planchette ne sont pas l’œuvre d’esprits ou de forces surnaturelles. Il s’agirait plutôt de mouvements musculaires inconscients des participants eux-mêmes. Selon cette perspective, les réponses obtenues seraient le résultat d’attentes inconscientes, de désirs ou de pensées, se manifestant physiquement par de légers mouvements des doigts.

La présence de cette dualité entre la croyance en une communication spirituelle et l’explication psychologique crée un terrain passionnant pour le débat et la réflexion. Malgré tout, la planche de OUIJA continue de se tenir à la croisée des chemins entre le mystère et la science. Elle garde son statut de phénomène à la fois intrigant et énigmatique. Que l’on croie en sa capacité à ouvrir des portes sur d’autres dimensions, ou que l’on adhère à des explications plus terre-à-terre, l’expérience du OUIJA reste une aventure personnelle et subjective.

En 1987, la famille Robinson, habitant à Manchester, a été témoin d’une expérience effrayante après avoir utilisé une planchette OUIJA lors d’une soirée entre amis. Selon les témoignages, après avoir posé plusieurs questions anodines, la planchette a commencé à se déplacer de manière erratique, formant des phrases sans sens.

Intrigués, les participants ont continué la session, jusqu’à ce qu’une question concernant l’identité de l’esprit soit posée. La réponse, “vengeance”, a jeté un froid dans la pièce. Au cours des jours qui ont suivi, la famille Robinson a signalé un certain nombre de phénomènes inexpliqués : objets déplacés, bruits étranges et même des apparitions fugaces.

Malgré l’intervention de spécialistes et de médiums, la maison est restée perturbée pendant des mois. La famille a finalement déménagé, abandonnant derrière elle une demeure que les voisins décrivent comme étant ‘maléfique’. Cette histoire, largement relayée par les médias locaux à l’époque, rappelle les précautions à prendre lors de l’utilisation du OUIJA, un objet qui, malgré son apparence inoffensive, peut ouvrir la porte à des forces que l’on ne maîtrise pas toujours.

Que ce soit en tant que simple jeu ou en tant qu’outil divinatoire, le OUIJA a fasciné l’imagination de nombreuses générations. Si vous choisissez d’en faire usage, faites-le avec respect, sérieux et prudence. Après tout, le monde des esprits, qu’il soit réel ou imaginaire, est un territoire inexploré pour la majorité d’entre nous.