Pentagramme, croix, lion ailé, rois mages, dragon, médaille miraculeuse… Tous ces symboles sont de puissantes images protectrices apportant harmonie des lieux et des relations, réussite, paix, prospérité, aide à la guérison, soutien dans les épreuves…
Retrouvez ces symboles avec les 46 pentacles originels de l’abbé Julio, avec leurs textes d’origine commentés et expliqués, le type de protection apportée (maladie, mariage heureux, protection des lieux, des personnes…), la symbolique de l’image et la prière d’activation.
Apprenez également à fabriquer vos propres pentacles grâce aux conseils très pratiques de Denis Labouré et aux modèles tracés par Marc Neu.
Après avoir étudié ce livre, vous saurez choisir, préparer et activer un pentacle. Vous aurez en mains les outils sains et puissants qu’utilisaient jadis les guérisseurs des campagnes.
Il montra aussi comment utiliser les images chargées de force (les pentacles) pour guérir les malades et protéger les maisons. Denis Labouré est un enseignant réputé en astrologie, grand érudit et expert de l’ésotérisme chrétien. Il œuvre pour restaurer la pleine efficacité des traditions spirituelles d’Occident. Dans cette version unique, authentique et corrigée, il a rassemblé toutes les connaissances, prières et pratiques livrées par l’abbé Julio autour des pentacles.
Dans ses différents ouvrages, l’abbé Julio décrit ses pentacles, ses médailles et ses prières sur parchemin, et livre les clés qui assurent leur efficacité. Toutefois, ces informations sont dispersées. Je les ai patiemment relevées, puis j’en ai préparé la synthèse que je vous transmets ici.
Mais commençons par donner la parole à l’Abbé. Les textes mis entre guillemets, sont tous directement extraits de ses livres : Le Livre secret des grands exorcismes et bénédictions, Petits secrets merveilleux pour aider à la guérison de toutes les maladies physiques et morales et le troisième, c’est-à-dire Grands Secrets Merveilleux pour aider à la guérison de toutes les maladies physiques et morales
« Il y a des pentacles, signes, croix et médailles pour tous les cas. L’explication avec l’application en sont données dans notre troisième grand volume.
Les signes ou pentacles sont des figures occultes, ayant vertu spéciale dans un cas déterminé. Une prière y est écrite avec les noms de la personne et la désignation du mal que l’on voudrait voir disparaître, ou de la grâce que l’on désire obtenir.
Les médailles sont en l’honneur de tel ou tel saint, qu’on invoque spécialement en telle ou telle circonstance. »
Abbé Julio : comment utiliser un pentacle ?
« Les prières sur parchemin sont bénites spécialement et consacrées par une messe. Il en est de même pour les croix, médailles et Pentagrammes. »
« Les prières sur parchemin, les signes ou pentacles, que nous avons fait imprimer à part, ont leur vertu particulière : nous indiquons ceux qu’il faut dans telle ou telle circonstance et nous les fournissons, en y ajoutant toujours une prière inscrite de notre main, avec les noms et les demandes de la personne qui doit les porter, avec toutes les bénédictions spéciales de l’Église, et dans les cas plus graves avec une consécration par une messe dite sur le signe, la prière, les croix ou les médailles. Ces divers objets doivent être placés dans la maison, ou portés dans un petit sachet, selon les indications qui en seront données. »
« Nous rappelons qu’il est souvent utile de nous consulter pour savoir le pentacle ou la prière qui convient en tel cas déterminé, et surtout pour que nous y écrivions l’une des prières suivantes, que nous les bénissions et les consacrions, par une messe, pour telle personne. En conséquence, il faut nous donner les prénoms, nom, âge et domicile de cette personne, et pourquoi on demande le pentacle ou le parchemin : tout cela est nécessaire pour le mentionner sur le signe ou la prière, faire la neuvaine en faveur du postulant et bien en union avec lui… »
« Cette prière doit être écrite sur parchemin en latin et en français, munie d’une bénédiction et consécration par une messe du Saint-Esprit, et posée sous l’oreiller, après l’avoir récitée une fois chaque jour pendant neuf jours. »
« Cette prière doit être écrite sur parchemin en latin et en français, munie d’une bénédiction et consécration par une messe du Saint-Esprit, et posée sous l’oreiller, après l’avoir récitée une fois chaque jour pendant neuf jours. »
Prêtre par vocation, Ernest-Louis Houssay naquit le 3 mars 1844 dans la Mayenne et mourut le 27 septembre 1912.
À Paris, les scandales se succèdent : abus des orphelins d’une institution connue, séduction de domestiques mineures, captation d’héritages. Par des brochures, l’abbé Houssay fait éclater ces affaires étouffées par les autorités. Monseigneur Richard, l’archevêque de Paris, lui déclare une guerre sans merci.
En 1888, il rencontre Jean Sempé qui guérit en priant, en bénissant l’eau, le sel, l’huile. Il rappelle à l’abbé Julio que le Christ a transmis ce pouvoir à tous ses disciples, pas seulement aux apôtres.
Monseigneur Richard le fait nommer curé au sud de Tours. Là, il découvre le Bénédictional romain (l’ancêtre du Livre des bénédictions actuel) de 1665, un recueil d’exorcismes et de prières. Afin que chaque baptisé bénéficie de ces procédés oubliés, l’abbé Julio traduit du latin au français les documents qui composeront l’essentiel de ses livres.
Ayant quitté la Touraine et l’Église catholique, il installe une petite chapelle indépendante en 1901.
Tous les guérisseurs de campagne connaissent les livres de l’abbé Julio, constamment réédités. À la suite du concile Vatican II, la Congrégation pour le culte divin a décrété « que les bénédictions réservées [aux prêtres et aux évêques] seraient en très petit nombre » (Décret du 31 mai 1984). Le très officiel Livre des bénédictions, édité par le Vatican, est aujourd’hui en vente libre dans une édition actualisée. L’abbé Julio avait eu raison trop tôt !
Amulette, talisman, pentacle…
Pour savoir ce qui les distingue, il faut commencer par saisir le sens du mot « magie » tel qu’il s’est précisé au fil des siècles. La magie met l’homme en contact avec les énergies du monde. Mais il y a « énergie » et « énergie » :
- L’influence du bracelet de cuivre que l’on porte pour calmer ses rhumatismes.
- Le pouvoir de la Lune dont les effets sont évidents sur les pensionnaires d’une maison de repos ou sur la croissance des salades.
- Enfin, les énergies divines incréées qui ont protégé le corps du saint de toute dégradation (comme le corps de sainte Catherine Labouré, retrouvé intact lors de son exhumation pour être béatifié, cinquante-six ans après sa mort.)Il est visible à Paris dans la Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse).
Entre ces trois types d’énergies, il existe une différence de degré. Trois types de magie, trois niveaux, en sont la conséquence.
La magie naturelle :
La magie naturelle recouvre l’utilisation des pierres, des plantes, des éléments, etc. Ce sont des connaissances empiriques accumulées au fil du temps ou découlant de principes analogiques.
Ainsi, la théorie des signatures permet de connaître les vertus d’une plante. Par exemple, la noix possède des vertus médicinales pour le cerveau, auquel elle ressemble. Il y a aussi le gui, qui croît au détriment d’un arbre sain, possède des vertus anticancérigènes…
Ces connaissances sont rectifiées ou partiellement supplantées par les sciences naturelles des modernes.
La magie céleste :
La magie céleste enseigne le savoir et les techniques basées sur des forces invisibles, mais sujettes à certaines conditions ou lois. Elle concerne les énergies stellaires et planétaires, dont l’agriculture biodynamique connaît encore le pouvoir dans les vignobles ou dans les jardins potagers.
La magie divine :
La magie divine (ou « magie cérémonielle », ou encore « théurgie ») s’ouvre à l’action des énergies divines ou angéliques. Comme on ne s’élève pas au ciel en se tirant soi-même par les cheveux, tout ce que nous pouvons faire, c’est nous disposer à les recevoir.
Nous ne pouvons pas forcer le Soleil à briller – il le fait de toute éternité –, mais nous pouvons ouvrir les volets pour que sa lumière inonde la pièce.
Amulette, talisman, pentacle…
Pour schématiser, l’amulette (le fétiche sera rangé dans la catégorie des amulettes) relève de la magie naturelle. Le talisman ressort de la magie céleste tandis que les images qui figurent sur le pentacle appartiennent à la magie divine.
Le talisman :
Le talisman a un but déterminé, précis. Il est artificiel, en ce sens que les textes, les lettres ou le métal dont il est composé ne protègent pas par une action directe.
C’est une « boîte » à capter et conserver des influences subtiles – qui sont seules à posséder un pouvoir protecteur –, comme les influences planétaires. Le talisman est un objet « scientifique » élaboré selon les lois de l’analogie.
L’origine du mot « talisman » est incertaine. On le trouve chez les Arabes sous la forme tilasm et tillasm. Ils l’empruntèrent au terme grec telesma, qui signifie « objet consacré ». L’origine commune semble être hébraïque, de tselem, « image ».
Explorons un pentacle : le monogramme du Christ (pentacle n°5)
Voici un pentacle proposé par l’abbé Julio. Consacré dans les formes requises, il protège des ennemis et des blessures par armes.
« C’est horrible, c’est pris dans un grimoire ! On y trouve une image diabolique et une formule magique ! » s’écriera l’évangéliste effarouché. Il se mettra en prière ou vous aspergera d’eau bénite pour ôter de sa vue ce qui lui apparaît comme une diablerie.
Racontons l’histoire… Nous sommes en l’an 312, au pont Milvius. L’empereur Constantin est en guerre contre son rival Maxence. L’issue de la bataille s’annonce mal. En rêve, l’empereur reçoit l’ordre de faire représenter sur son étendard la phrase In Hoc Signo Vinces, « Par ce signe tu vaincras. » Il le fait. Il remporte la bataille.
Pas de chance pour l’évangéliste transi. La formule qu’il rejette, qu’il demande à Dieu d’ôter de sa vue, c’est la phrase que Dieu a lui-même expédiée à l’empereur Constantin. C’est la phrase que Dieu a lui-même demandé d’écrire pour assurer la victoire de sa cause.
Cette image, c’est le chrisme. C’est-à-dire la superposition des lettres grecques « X » (qui se prononce Ch) et « P » (qui se prononce R). Ce sont tout bonnement les deux premières lettres du mot grec Christos, Christ. Nous rencontrons ce chrisme sur la plupart des monuments chrétiens depuis deux mille ans !
Quant au fouet, aux clous, au marteau et à l’éponge fixée à un bâton, ce sont les « instruments de la Passion du Christ » qui fut flagellé. Ensuite, cloué à la croix avant que lui soit tendue une éponge imbibée de vinaigre pour étancher sa soif.
L’évangéliste terrorisé prie donc Dieu de retirer de sa vue la phrase que Dieu a lui-même demandé de brandir sur un étendard… Il prie Dieu de retirer de sa vue les initiales du mot « Christ »… Il insiste sur les souffrances de la croix, mais il prie Dieu de retirer de sa vue les instruments de la Passion…
L’ésotérisme chrétien exige que nous passions au-delà de nos peurs et de nos petits conformismes. Il brise les tabous par lesquels des esprits timorés ont neutralisé la puissance du christianisme.
Autour de nombreux pentacles (ce que l’abbé Julio appelle « l’exergue ») ou dans le pentacle lui-même, sont inscrits des séries de signes étranges. Quant aux prières, elles sont entièrement rédigées dans un langage mystérieux.
Je pense que l’abbé Julio a créé son propre alphabet, inspiré des formes des lettres grecques et coptes. En tout cas, nous n’en avons pas trouvé trace dans les grimoires antérieurs.
Il ne faut rien y voir de « magique ». C’est une astuce de l’abbé Julio pour que celui qui prépare son propre pentacle soit hyper-concentré sur chaque « lettre ». Cela afin qu’il trace ce qui favorise l’intégration et l’activation du pentacle. S’il s’agissait de simplement recopier une phrase en français, cette concentration n’existerait pas.
Le texte ainsi « codé » est une phrase latine extraite d’un psaume. À l’époque de l’abbé Julio, toute personne ayant fait quelques études connaissait le latin. Le code de cet alphabet dit « sacré » par l’abbé Julio lui-même est très simple. À chaque lettre de l’alphabet latin correspond l’un de ces signes.
Prenons le pentacle n° 2, Le Père éternel. Il est entouré d’une multitude de signes de l’alphabet sacré.
En remplaçant chaque caractère par la lettre qui lui correspond dans « la clef de l’alphabet sacré », nous obtenons la phrase suivante : Deus in adjutorium meum intende : Domine ad adjuvandum me festina. Elle correspond au verset 2 du Psaume 70.
Littéralement, elle peut être traduite par : « Mon Dieu, venez à mon aide : Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Ces phrases latines placées autour des pentacles ou à l’intérieur sont presque toujours le verset d’un psaume.
Cet article est extrait du livre Le guide complet des pentacles & prières : Fabriquer soi-même les 46 pentacles de l’Abbé Julio et activer leur magie divine, Denis Labouré et Marc Neu, éditions Le lotus et l’éléphant, février 2021
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