Comment est né le Père Noël ?
Quelle est l’origine du Père Noël ? C’est une question qui m’est venue en tête récemment, alors que je décorais mon sapin de Noël.
Je me suis rendu compte que j’ignorais tout de sa véritable histoire, ainsi que des raisons derrière sa célèbre tenue rouge et sa distribution de cadeaux. Alors, comme toujours, pendant cette période festive, j’ai décidé de mener ma petite enquête !
Le Père Noël, un personnage cosmopolite aux origines folkloriques :
Connaître la vraie histoire du Père Noël n’est pas chose facile, tant il est connu à travers le monde. Mais, son image et ses accessoires ont bien changé au fil des siècles, transformant notre bon vieux Papa Noël en une vraie icône !
Ce que l’on sait, c’est que l’origine de notre barbu préféré diffère selon les mythes et les légendes de chaque pays. Alors, prêt(e) pour un petit tour du monde enneigé ?
Le Père Noël que nous connaissons aujourd’hui vient d’Amérique. En 1931, Coca-Cola diffuse une pub dans le Saturday Evening Post.
Les lecteurs y découvrent un Santa Claus (le Père Noël version américaine) avec une longue barbe blanche, créé par Haddon Sundblom. Ce célèbre illustrateur s’est inspiré d’un ami vendeur pour donner vie à ce Père Noël, qui devait paraître le plus réaliste possible.
Et voilà, notre Père Noël, tout sourire, déguste un Coca-Cola dans son costume rouge éclatant, bordé de blanc.
Mais alors, doit-on vraiment attribuer l’origine du Père Noël aux Américains ?
Oui et non. Bien sûr, ils ont rendu notre icône de Noël encore plus sympathique. Mais, selon la sociologue Martyne Perrot , le Père Noël est aussi lié à l’histoire des migrants de New York.
En fait, Santa Claus a emprunté un peu de chaque pays où il est passé. Il est riche d’influences culturelles. Donc, non, ses racines ne sont pas uniquement américaines. Contrairement à la légende , Coca-Cola n’est pas à l’origine de son célèbre costume rouge. D’autres théories existent. L’une d’elles évoque même une origine mystique, très surprenante !
Et si le Père Noël portait du rouge et du blanc grâce aux chamanes de Sibérie ?
Il existe plusieurs théories sur l’origine du costume rouge de notre célèbre Père Noël. L’une d’elles remonte à Saint Nicolas, un évêque turc du IVe siècle. La légende raconte qu’il faisait des voyages magiques pour distribuer des cadeaux.
Cette interprétation mystique est liée au chamanisme, une pratique répandue en Turquie. C’est logique, car l’étoile polaire, que l’on place souvent au sommet du sapin, servait aussi de guide aux marins. Et Saint-Nicolas est, après tout, leur saint patron.
Une autre théorie vient de la Sibérie. Cette fois-ci, un champignon entre en scène !
L’Amanita Muscaria, un champignon rouge à taches blanches, est connu pour ses effets hallucinogènes. Les chamanes l’utilisaient pour entrer en transe et communiquer avec le monde des esprits.
Saviez-vous que ce champignon magique pousse sous les sapins et sur les bûches de Noël ?
Eh oui, les bûches pâtissières sont souvent décorées avec des Père Noël, des lutins, des sapins, et… ce fameux champignon rouge ! Je dois avouer que je ne m’étais jamais posé de question à son sujet.
Revenons à l’origine du Père Noël. Avec son côté chamanique, il est lié au voyage astral, accompagné de rennes volants. Coïncidence ? Pas vraiment ! Ces adorables rennes, qui tirent le traîneau magique, adorent ce champignon !
Alors, les rennes sont-ils drogués et assistent-ils à des festivals électro pendant leurs vacances 😉 ? Et bien non ! Car leur organisme ne réagit pas de la même façon que le corps humain et fort heureusement !
Le romancier Clement Moore à l’origine du nom de Père Noël :
Après avoir traversé l’océan avec les immigrés, Saint-Nicolas arrive à New York. En 1822, l’auteur américain Clement Clarke Moore lui donne le nom de Père Noël, dans un poème écrit pour ses enfants.
Là encore, l’histoire est sujette à controverse. Certains disent que Clement Moore n’est peut-être pas l’auteur du célèbre poème A Visit from St. Nicholas, connu sous le titre The Night Before Christmas.
Ce poème a pourtant façonné l’image du Père Noël moderne : un homme jovial, habillé en rouge, voyageant en traîneau la nuit de Noël pour distribuer des cadeaux aux enfants.
D’autres sources attribuent ce poème à Henry Livingston Jr., un écrivain de la même époque. Mais, peu importe qui l’a écrit, ce texte a marqué à jamais les traditions de Noël, d’abord aux États-Unis, puis dans le monde entier.
Voici la traduction de ce poème de Noël que je trouve intéressant de partager avec vous :
C’était la nuit avant Noël, quand dans toute la maison,
Aucune créature ne s’agitait, pas même une souris,
Les chaussettes étaient suspendues avec soin à la cheminée,
Dans l’espoir que saint Nicolas bientôt serait là ;
Les enfants étaient blottis bien douillettement dans leur lit,
Des visions de friandises dansaient dans leur tête ;
Et maman sous son fichu et moi sous mon bonnet,
Tout juste installés pour un long roupillon hivernal ;
Quand dehors sur la pelouse se produisit un grand fracas,
Je jaillis hors du lit pour voir quelle était l’affaire.
Vers la fenêtre, je volais tel un éclair,
Arrachant les rideaux et jetant les embrasses.
La lune au cœur de la neige fraîchement tombée
Donnait l’éclat du jour aux objets au-dessous,
Quand, devant mes yeux émerveillés apparut
Seulement un traîneau miniature et huit minuscules rennes,
Avec un petit conducteur, vieux mais vif et plein d’entrain,
Je sus en un instant que c’était saint Nicolas.
Aussi rapides que des aigles, ses coursiers bondissaient,
Et il sifflait, et il criait, et les appelait par leur nom ;
« Bien Tornade !, bien Danseur !, bien Furie et Fringant !
Allez Comète !, allez Cupidon !, allez Tonnerre et Éclair !
En haut du porche !, en haut du mur !
Maintenant, filez au loin ! Filez au loin ! Filez au loin tous ! »
Comme les feuilles sèches volant devant l’ouragan,
Quand elles approchaient d’un obstacle, montent dans le ciel,
Au-dessus des toits des maisons, les coursiers volaient,
Emportant le traîneau rempli de jouets et saint Nicolas avec.
Et alors, dans un tintement, j’entendis sur la toiture,
Le sautillement et le trépignement de chaque petit sabot.
Comme je rentrais la tête et me tournais,
Hors de la cheminée, saint Nicolas sortait d’un bond.
Il était vêtu tout en fourrure de la tête au pied,
Et ses vêtements maculés de cendre et de suie ;
Un sac de jouets jeté sur son dos,
Et il était comme un colporteur ouvrant son sac.
Ses yeux – comme ils pétillaient ! Ses fossettes : très joviales !
Ses joues étaient comme des roses, son nez comme une cerise !
Sa drôle de petite bouche était dessinée tel un arc,
Et la barbe à son menton était aussi blanche que la neige ;
Le tuyau d’une pipe qu’il serrait entre ses dents,
Et la fumée qui entourait sa tête telle une couronne ;
Il avait une large figure et une petite bedaine ronde.
Quelles secousses quand il riait, comme un bol de gelée.
Il était potelé et rondouillard, un authentique vieil elfe jovial,
Et je riais de le voir, en dépit de moi-même,
Un clin d’œil de sa part et un hochement de sa tête,
Bientôt me firent comprendre que je n’avais rien à craindre :
Il ne dit pas un mot, mais alla droit à son affaire,
Et remplissant toutes les chaussettes, puis tourna brusquement,
Et posant son doigt sur son nez,
Et saluant de la tête, dans la cheminée il remonta ;
Il surgit sur son traîneau, sifflant son équipage,
Et au loin, ils s’envolèrent comme le duvet d’un chardon,
Mais je l’entendis s’exclamer, avant qu’il ne disparaisse hors de vue,
« Joyeux Noël à tous, et à tous, une bonne nuit ».
Le Père Noël et la Mère Noël : un couple mythique ?
Découvrir la véritable origine du Père Noël n’est déjà pas simple, mais qu’en est-il de la Mère Noël ? Dans les pays scandinaves, où le Père Noël ressemble souvent à un lutin ou à un gnome, avoir une compagne ne semble pas surprenant.
En fait, la Mère Noël est un personnage fictif. Elle apparaît pour la première fois dans Une légende de Noël, une nouvelle écrite en 1849 par James Rees.. Il la décrit comme une femme joyeuse, souriante, avec un embonpoint similaire à celui du Père Noël.
Pour moi, il ne fait aucun doute que le Père et la Mère Noël forment un couple mythique. Ils vivent au pôle Nord dans une petite cabane douillette, au milieu d’un décor magique. Ils sont entourés de rennes et de lutins qui s’activent joyeusement dans la fabrique de jouets.
Avouons-le, cette image a bercé notre enfance, et sûrement celle de nos parents aussi. Mais, il faut savoir que le Père Noël n’est devenu populaire en France qu’après la Seconde Guerre mondiale. Il doit beaucoup de sa célébrité à la chanson Petit Papa Noël, écrite en 1944 pour les enfants qui avaient perdu leur père à la guerre.
En 1946, la chanson est reprise par le chanteur corse Tino Rossi. Elle devient alors un immense succès, avec plus de 5,7 millions d’exemplaires vendus, un record à l’époque.
Les différentes représentations du Père Noël dans le monde :
Saviez-vous que le Père Noël a plusieurs visages à travers le monde ? En Russie, c’est Ded Moroz qui apporte les cadeaux, souvent aidé par sa petite-fille Snegurochka.
En Islande, ce ne sont pas un, mais treize Pères Noël, appelés les Yule Lads, qui visitent les enfants. Et aux Pays-Bas, c’est Sinterklaas qui fait la distribution des cadeaux, bien avant Noël. Ces versions locales montrent à quel point la magie du Père Noël varie selon les cultures !
Les traditions scandinaves et la magie du Père Noël :
En Scandinavie, le Père Noël ne ressemble pas toujours à celui que nous connaissons. En Finlande, par exemple, c’est Joulupukki, un “bouc de Noël”, qui distribue les cadeaux. Ce personnage, autrefois effrayant, est devenu une figure bienveillante avec le temps. Là-bas, les traditions sont étroitement liées à la nature et à la neige, ce qui ajoute une touche de magie supplémentaire à Noël.
Pour conclure sur la naissance ou l’origine du Père Noël…
Comme toutes les légendes, chaque pays, religion et culture s’approprie son propre Père Noël. Pourtant, toutes ces histoires ont un point commun : elles font rêver petits et grands, pendant une période magique. Cette fête rassemble les familles autour de la cheminée, et d’un bon repas. Elle offre une pause bien méritée après une année parfois difficile.
Attention, cette tradition ne serait pas complète sans une lettre au secrétariat du Père Noël ! Alors, n’oubliez pas de l’écrire si vous voulez vos cadeaux. Et surtout, soyez sages, sinon gare au Père Fouettard !
En fin de compte, peu importe d’où vient vraiment le Père Noël. Ce qui compte, c’est de continuer à croire en ce bon vieux barbu vêtu de rouge, et son célèbre “Ho, Ho, Ho !”
FAQ – Origine et histoire du Père Noël : mythes, symboles et magie
Le Père Noël trouve ses racines dans la figure de Saint Nicolas, évêque généreux du IVe siècle. Avec le temps, son image a évolué, notamment aux États-Unis, où Santa Claus est né d’un mélange entre folklore, traditions nordiques et culture populaire.
Les rênes magiques ont été popularisés au XIXe siècle, notamment grâce au poème A Visit from St. Nicholas (1823), qui décrit un traîneau tiré par huit rennes. Rudolph, le célèbre renne au nez rouge, est apparu plus tard dans les années 1930.
Le rouge est associé à Saint Nicolas, mais l’image moderne du Père Noël en rouge a été largement diffusée par les publicités Coca-Cola dès les années 1930. Ce n’est cependant pas une création de la marque, mais une popularisation graphique mondiale.
Saint Nicolas est une figure religieuse, célébrée le 6 décembre dans plusieurs pays d’Europe. Le Père Noël, lui, est une figure laïque et festive, associée à la distribution des cadeaux dans la nuit du 24 au 25 décembre.
Dans l’imaginaire collectif, oui. Il incarne la magie, la générosité, la joie de Noël. Pour les enfants comme pour les adultes, croire au Père Noël, c’est croire en la puissance de l’amour, du don et de la tradition.
La légende veut que le Père Noël vive au pôle Nord, dans un atelier magique entouré de lutins. Cette idée renforce son caractère mystérieux et inaccessible, tout en évoquant les paysages hivernaux féériques.
Non. D’autres figures remplissent un rôle similaire selon les traditions :
Saint Nicolas (Europe de l’Est, Belgique, Pays-Bas)
La Befana (Italie)
Les Rois Mages (Espagne, Amérique latine)
Ded Moroz (Russie)
Mais toutes ces figures partagent une même symbolique de générosité et de lumière hivernale.
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