Quels sont les faits réels qui ont inspiré le réalisateur du film L’exorciste selon Sophie Vitali ? 

Le film d'horreur L'exorciste : sa véritable histoire par Sophie Vitali parapsychologue

Fake / No Fake Quand le paranormal s’invite au cinéma !

Aujourd’hui, je vous propose d’explorer ensemble les films inspirés de faits réels . Certains longs-métrages, devenus cultes, font frissonner les spectateurs, et l’ajout de la mention « inspiré de faits réels » n’y est sans doute pas étranger. Mais, face aux rumeurs, comment démêler le vrai du faux ?

Les récits d’accidents tragiques et de décès inexplicés lors de tournages, associés aux histoires terrifiantes qu’ils concernent, intriguent. Ces phénomènes et malédictions sont-ils réels ? Ou bien s’agit-il d’une stratégie commerciale pour booster les ventes et viser les Oscars ? Entre réalité et marketing, les frontières se brouillent.

Amis du cinéma et amateurs de frissons, bienvenue !

Qui n’a pas, au moins une fois, vu un film qui l’a profondément marqué ? Et qui n’a pas ressentir l’envie de lancer un Disney après avoir terminé un grand classique de l’horreur ? Moi-même, à l’adolescence, j’ai été tentée par les films « qui font flipper » du moment…

Le résultat ? Comme beaucoup, j’ai connu des nuits blanches hantées par des scènes inoubliables ! Il est bon de rappeler aux plus jeunes que le streaming illimité sur Netflix et Amazon Prime n’existait pas encore : on se contentait de 3 ou 6 chaînes de télévision. L’arrivée des cassettes VHS et des vidéoclubs a fait exploser la popularité des films d’horreur et de science-fiction dès le début des années 80.

Parmi les films célèbres inspirés d’histoires vraies, L’Exorciste s’impose !

Pour ce premier chapitre, j’ai choisi L’Exorciste, ce film culte qui a secoué des générations de spectateurs ! Mais pourquoi ce film, parmi tant d’autres, est-il devenu une référence ultime en matière de cinéma d’horreur ?

Chapitre 1 : L’Exorciste ce qui se cache derrière le mythe

Tout amateur de frissons a entendu parler de L’Exorciste, cet incontournable de l’horreur réalisé par William Friedkin et sorti en 1973. Ce film n’est pas qu’une simple fiction : il est inspiré du livre de William Peter Blatty (1971 ), qui raconte l’histoire d’un exorcisme authentique.

Oui, vous avez bien lu : en 1949, un jeune garçon de 14 ans, surnommé « Roland Doe », aurait été possédé, et les rites d’exorcisme pratiqués sur lui auraient inspiré le roman, puis le film.

Des ambulances en attente et des cinémas pleins à craquer…

L’impact de L’Exorciste a été si fort qu’il a littéralement secoué le public comme jamais auparavant. Devant chaque cinéma, des fichiers d’attente de dizaines de mètres se formaient.

Imaginez l’ambiance ! Sur l’écran, on suivait Regan McNeil, une adolescente possédée par un démon, et les tentatives désespérées des prêtres Lankester Merrin et Damien Karras pour libérer cette entreprise maléfique.

Les réactions des spectateurs étaient spectaculaires : vomissements, évanouissements et crises de panique ponctuaient chaque projection. Ce n’était pas seulement un film, mais une expérience intense. Et ce succès ne s’est pas arrêté là : au box-office mondial, L’Exorciste a généré plus de 441 millions de dollars, un exploit à l’époque pour un film d’horreur !

Un impact psychologique profond

L’influence de ce film a été si forte que, selon certaines sources, l’Église catholique elle-même a constaté un retour à la foi chez certains spectateurs. Cette montée en popularité de la foi serait directement liée à l’intensité de L’Exorciste et aux angoisses existentielles qu’il a réveillées.

On dit que le film a ravivé la crainte de l’inconnu et des forces invisibles… Une preuve, s’il en fallait, de l’impact psychologique du cinéma d’horreur.

William Peter Betty auteur du livre : L'exorciste

La véritable histoire de l’exorcisme de Robbie, alias Richard Mannheim

L’histoire réelle derrière L’Exorciste ne concerne pas une jeune fille, mais un garçon de 13 ans, surnommé « Roland Doe » par l’Église catholique. Son vrai nom ? Robbie, ou Richard Mannheim. En 1949, cet adolescent vivait dans le Maryland, aux États-Unis, et était très proche de sa tante médium. Elle était voyante et passionnée par le spiritisme, notamment par l’usage de la planche OUI-JA.

Richard partageait avec elle un lien fort et spécial. Mais, hélas, sa tante Mélie lui avait transmis une pratique sans l’accompagner d’un enseignement essentiel : la protection spirituelle. Un jour, Mélie décède parfois, laissant Richard anéanti par le chagrin.

Alors, quelques jours après l’enterrement, Richard décide de renouer contact avec sa tante. Seul dans sa chambre, il tente une séance de spiritisme. Ses parents, qui pratiquaient aussi le spiritisme, voient d’abord cela comme une manière pour lui de faire son deuil, peut-être même de dire un dernier adieu. Mais voilà… Les séances de OUI-JA se répètent. Peu à peu, le comportement de Richard change, et il devient étrange.

Puis, sans explication, des phénomènes paranormaux surgissent. Bruits inexplicables, objets qui se déplacent seuls… autant de signes inquiétants qui marquent le début d’une série d’événements terrifiants.

Selon certains témoins et prêtres, un esprit resterait dans la chambre de Richard

D’après les témoignages de plusieurs prêtres et témoins, un esprit aurait été vécu lors des séances de OUI-JA et serait resté dans la chambre de Richard. Rapidement, ses parents observent des phénomènes inquiétants : un crucifix, fixé au-dessus du lit, se met à tourner sur lui-même, des bruits de grattage surgissent sur le parquet, le lit se soulève parfois pendant son sommeil. Des traces noires apparaissent même sur le plafond de la chambre…

Au début, la mère de Richard pense que c’est peut-être Mélie, la tante disparue, qui essaie d’entrer en contact avec eux. Mais la situation devient vite plus effrayante.

Marques et griffures sur le corps de Richard : la panique monte

Quelques jours plus tard, de mystérieuses marques et griffures apparaissent sur le corps de Richard. Ce premier signe manifeste de « Louis » sur son torse se dessine le 26 février, un mois après la mort de Mélie. La famille, jusque-là paisible, est désormais en proie à la peur.

Pour tenter de comprendre, ils organisent plusieurs séances de OUI-JA, espérant établir un contact avec l’esprit de Mélie. Mais – et je vous le dis sincèrement – ​​ce n’était probablement pas la meilleure des idées ! Dans une telle situation, il est préférable de faire appel à de véritables médiums ou parapsychologues. Un manque d’expérience peut facilement aggraver les phénomènes paranormaux déjà présents.

Malheureusement, pour Richard, ces séances improvisées déclenchent des effets encore plus violents. Les griffures se multiplient et deviennent chaque fois plus douloureuses.

Un élève changé par des forces invisibles

Richard, autrefois un élève studieux et respectueux, change du tout au tout. Sans le vouloir, il devient agité et perturbateur en classe. Son professeur doit même l’exclure régulièrement, obligeant ses parents à intervenir. Inquiète, Madame Mannheim, sa mère, décide de consulter un médecin généraliste. Mais, curieusement, celui-ci ne détecte rien d’anormal et pense que le garçon traverse simplement des crises d’angoisse.

Peu convaincus, les parents consultent ensuite un psychiatre. Après de nombreux tests, ce dernier conclut également que Richard n’a aucun déséquilibre mental. La famille reste alors sans réponses, tandis que les phénomènes, eux, continuent…

Les parents envisagent le pire pour leur fils : serait-il victime d’une emprise démoniaque ? 

Face à la détérioration de l’état de leur fils, les parents de Richard commencent à craindre le pire. Et s’il était vraiment sous l’emprise d’une force démoniaque ? Profondément croyants, ils décident de se confier à leur pasteur, un luthérien évangélique. Celui-ci se rend rapidement au chevet de Richard, mais, incapable d’agir, leur conseille de contacter un prêtre catholique. En effet, l’église évangélique ne reconnaît pas les cas de possession démoniaque, et le pasteur luthérien ne peut donc rien faire de plus pour eux.

Dans cette histoire, le premier prêtre catholique à être appelé à l’aide est le Père Bishop…

Comment le Père Bowdern fut-il impliqué dans la plus célèbre histoire d’exorcisme reconnue par l’archevêque de Saint-Louis ?

Tout a commencé lorsque le Père Bowdern, prêtre respecté et doyen du Diocèse de Saint-Louis, reçut un appel d’un confrère, le Père Bishop. Ce dernier lui raconte une histoire des plus troublantes : une mère est convaincue que son fils est possédé par une force démoniaque !

Le Père Évêque, inquiet, demande de l’aide. En effet, le Père Bowdern est connu pour sa bonté et sa détermination à aider les âmes en détresse. Pourtant, malgré le récit de Bishop, il reste sceptique. Pour lui, il ne s’agit sans doute que d’une crise d’adolescence. Cependant, face à l’insistance du Père Bishop, il accepte d’aller constater la situation par lui-même.

Le soir du 27 février, le Père Bowdern se rend chez les parents, visiblement épuisés et désespérés par l’état de leur fils. Dès les premières minutes, il remarque des signes inquiétants. Les médecins consultés auparavant n’ont trouvé aucune explication et restent perplexes.

Le Père Bowdern devient le plus célèbre éxorciste de l’Église Catholique

Accompagné du Père Bishop, le Père Bowdern se rend, tard dans la soirée, chez la famille Mannheim pour rencontrer Richard. Dès leur arrivée, les deux prêtres commencent une neuvaine, et la réaction du jeune garçon est immédiate et sans appel…

Cette entrevue se prolonge toute la nuit. Les prières de délivrance s’enchaînent sans répit jusqu’au petit matin. Le Père Bowdern finit par poser son diagnostic : selon lui, l’enfant est bel et bien possédé par une force démoniaque.

Le lendemain, une demande officielle d’exorcisme est formulée. Elle est approuvée le 28 février par l’archevêque de Saint-Louis, sous une condition stricte : un journal détaillant quotidiennement les événements doit être tenu et consultable à tout moment. Le Père Bowdern accepte et désigne le Père Bishop comme assistant chargé de documenter chaque jour les phénomènes.

Le journal de l’Exorcisme de Richard : l’inspiration du Roman L’Exorciste

Le journal de l’exorcisme de Richard, devenu célèbre, inspire, des années plus tard, l’écrivain William Peter Blatty pour son roman L’Exorciste. Sorti en 1971, le livre connaît un succès immédiat. Ce phénomène littéraire est si marquant qu’il sera adapté au cinéma dès 1973 par le réalisateur William Friedkin. Blatty lui-même participe à l’écriture du scénario, renforçant encore l’impact de cette histoire sur le grand écran.

RITUAL ROMANUM, le livre de prière

L’apprentissage des rituels d’exorcisme pour le Père Bowdern

Le Père Bowdern n’a jamais pratiqué d’exorcisme auparavant. Conscient de l’enjeu, il se tourne vers un texte sacré de l’Église catholique : le Ritual Romanum . Ce manuscrit précieux, vieux de plus de 400 ans, est la référence pour tout exorciste. Gardé précieusement par le Vatican, il est destiné uniquement aux prêtres et moines autorisés.

Dans ce document en latin, chaque mot est soigneusement choisi. Il décrit les prières et les gestes nécessaires pour mener un exorcisme et guider une âme vers la délivrance. Ce n’est pas simplement un texte, mais un véritable guide spirituel. Bowdern se plonge alors dans cette lecture sacrée, relisant chaque passage et méditant sur chaque prière.

Ce rituel ancien n’est que rarement utilisé, et les cas officiels d’exorcisme sont peu nombreux. Pourtant, l’Église considère que le Rituel Romanum est essentiel pour affronter des forces obscures. C’est donc avec une grande humilité, mais aussi une profonde détermination, que le Père Bowdern entame son apprentissage.

L’exorcisme de Richard Mannheim, Jour 1

Le Père Bishop accompagne le Père Bowdern pour cette première séance d’exorcisme, décrite comme « sportive » dans le journal. En effet, Richard manifeste une force inouïe, bien au-delà de ses capacités physiques réelles, et se met à frapper violemment. Les prières et rituels d’exorcisme s’enchaînent, ininterrompus.

Nuit du Troisième Jour : l’apparente victoire

Le troisième jour, les prières se renouvellent toutes les heures. Vers une heure du matin, Richard semble vomir quelque chose d’indescriptible et crie à plusieurs reprises : « Il s’en va ! Il s’en va ! » Le journal note qu’un moment plus tard, le jeune garçon redevient calme et paraît normal. Il s’endort paisiblement, laissant espérer aux prêtres que le bien a triomphé. Convaincus de la délivrance, ils regagnent leur domicile respectif.

Pourtant, le Ritual Romanum prévient : il arrive que le démon feigne la paix pour tromper l’exorciste. Effectivement, moins de deux heures plus tard, le Père Bowdern est rappelé d’urgence auprès de Richard.

Quatrième Jour : le démon est de retour

Au quatrième jour, la possession semble reprendre. Le démon est revenu, et les rituels d’exorcisme redoublent d’intensité. Le cinquième jour est consigné dans le journal comme étant le plus violent pour Richard : des crises intenses successivement, et les premiers grognements et blessures obscènes se font entendre.

La famille de Richard est à bout de nerfs. Le Père Bowdern suit alors les recommandations strictes du Ritual Romanum, qui exigent que le possédé soit isolé dans un endroit neutre pour un exorcisme efficace. Richard est ainsi transféré dans un hôpital catholique à Saint-Louis, dirigé par des frères Alexiens. Dès son arrivée, il est admis dans le service psychiatrique.

Septième Jour : la lutte s’intensifie

Au septième jour, conscient de l’ampleur de cette bataille, le Père Bowdern réclame des renforts. Un jeune séminariste, Walter Halloran, rejoint l’équipe pour maintenir physiquement Richard pendant les rituels. Selon mes recherches, entre deux prières, Walter parle calmement avec Richard, comme à un adolescent ordinaire. Contrairement à l’image que le film L’Exorciste pourrait donner, Richard retrouvait parfois sa conscience pendant les rites.

Le calme avant la tempête, Jour 8

Avant chaque séance, une fiole d’eau bénite est remplie pour Asperger Richard. Ce matin-là, alors qu’elle est posée sur la table de chevet, la fiole traverse momentanément la pièce et s’écrase contre le mur. Cet acte sera interprété par le Père Bowdern comme un signe tangible de possession démoniaque. Les doutes sur une cause psychiatrique sont désormais écartés. Aussitôt, les insultes et blasphèmes représentent, marquant le retour du démon en Richard.

Le journal décrit ces insultes comme d’une obscénité rare, avec des propositions évoquant les parties génitales et la masturbation. Pris de doutes, le Père Bowdern se questionne sur sa propre piété et sa force à affronter le Malin. En effet, même pour cet homme courageux, ce combat est éprouvant et empli d’incertitudes. Face à Satan, l’expérience des séminaires semble bien lointaine.

L’exorcisme de Richard, Jour 9 : violence et résistance

Le neuvième jour, les notes du journal sont explicites : Richard donne des coups de pied, crache, et se débat violemment. Il devient si fort que même trois hommes ont du mal à le maîtriser. Le séminariste Walter, dans un moment de faiblesse, lâche Richard à sa demande et se voit immédiatement frappé, ce qui lui vaut un nez cassé.

Les prières continuent sans relâche, de nuit comme de jour, alors que le Père Bowdern doit aussi officier dans sa paroisse. Les prêtres sont exténués, mais déterminés.

Jour 10 : l’enfer dans la chambre

Ce jour-là, Richard urine plusieurs fois sur les prêtres, défiant leurs efforts de manière brutale. Les rituels d’exorcisme semblent peu efficaces, et les parents envisagent de ramener leur fils chez eux. Pourtant, ils n’agissent pas, et les jours passent alors que Richard devient de plus en plus violent, surtout lorsqu’il entend prononcer le nom de Dieu.

L’exorcisme à l’hôpital de Saint-Louis, Jour 16 : le diable déclare sa présence

Au deuxième jour, Richard demande du papier et un crayon. Il écrit : « Je suis le diable en personne et dans 10 jours, j’enverrai un signe ! » Fidèle aux consignes du Ritual Romanum , le Père Bowdern ne l’interroge pas davantage et refuse tout dialogue avec Satan. Le manuel interdit toute question directe au démon, comme Pourquoi t’en prends-tu à cet enfant ? ou Pourquoi es-tu là ? La seule réponse à apporter est celle des prières.

Jour 17 : Le baptême de Richard

Le Père Bowdern pense au baptême comme une arme puissante contre le démon. Ce sacrement, premier de la vie chrétienne, est en lui-même une forme d’exorcisme. Habituellement célébré dans la joie, le baptême de Richard est tout sauf pacifique. Pour Bowdern, c’est un outil essentiel pour affronter l’esprit maléfique.

Pendant plusieurs minutes, il répète inlassablement la même question : Renonces-tu à Satan ? Finalement, Richard prononce les mots tant attendus. Le Père Bowdern l’asperge d’eau bénite et déclare solennellement : Richard Mannheim, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

L’exorcisme continue : l’histoire vraie de Roland Doe

Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. D’après le journal, les insultes et violences reprennent jusqu’à 23 heures, puis décroisent dans les jours qui suivent. Richard entre alors dans une phase de répit et se montre même volontaire pour participer aux tâches de l’hôpital. Pourtant, chaque nuit, les exorcismes se poursuivent sans relâche, témoignant de la ténacité du Père Bowdern face au mal.

Le Père Bowdern est en proie aux doutes : a-t-il la piété et la force de vaincre Satan ?

Pour le jeune prêtre exorciste, il est évident qu’il ne sait pas à quoi s’attendre. La peur et la stupéfaction sont les premières émotions lors d’un rituel sacré aussi important qu’un exorcisme. Être face à Satan et à ses sbires ne s’apprend pas pendant les séminaires…

Le Père Bowdern est un homme courageux et bien décidé à ne pas baisser les bras !

L’exorcisme de Richard, jour 9 :

Selon le journal : il nous adresse des coups de pieds et des crachats. Il se débat si fort que même trois hommes ont du mal à le maîtriser. Walter le séminariste fait une erreur en relâchant Richard à sa demande. Sa faiblesse lui octroi un nez cassé !

Les prières continues de s’enchaîner la nuit et Bowdern continu d’officier dans sa paroisse le jour. Les trois prêtres sont épuisés…

Jour 10, l’enfer est dans la chambre :

Selon le journal, Richard aurait uriné plusieurs fois sur les hommes d’église. Les rituels ne semblant pas efficaces, les parents de Richard songent à le ramener à leur domicile. Ils n’en feront rien, les jours passent et Richard devient de plus en plus violent en entendant le nom de Dieu.

Exorcisme à l’hôpital de Saint Louis, 16 ème jour :

Toujours selon le journal, Richard demande une feuille et un crayon avec lequel il écrit : je suis le diable en personne et dans 10 jours, j’enverrai un signe ! Le Père Bowdern ne lui demandera pas lequel le Ritual Romanum est formel : ne jamais engagé de conversation avec Satan !

Il est aussi recommandé de ne poser aucune question telle que : pourquoi t’en prend tu à cet enfant ou pourquoi es-tu la ? La seule consigne qui est maîtresse dans l’ouvrage est la récitation de prières.

Jour 17 : le Baptême de Richard

Le Père Bowdern pense au baptême comme une arme puissante contre le démon. Ce sacrement, premier de la vie chrétienne, est en lui-même une forme d’exorcisme. Habituellement célébré dans la joie, le baptême de Richard est tout sauf pacifique. Pour Bowdern, c’est un outil essentiel pour affronter l’esprit maléfique.

Pendant plusieurs minutes, il répète inlassablement la même question : Renonces-tu à Satan ? Finalement, Richard prononce les mots tant attendus. Le Père Bowdern l’asperge d’eau bénite et déclare solennellement : Richard Mannheim, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

L'exorciste, l'histoire vraie de Roland Doe

L’exorcisme continue : l’histoire vraie de Roland Doe

Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. D’après le journal, les insultes et violences reprennent jusqu’à 23 heures, puis décroisent dans les jours qui suivent. Richard entre alors dans une phase de répit et se montre même volontaire pour participer aux tâches de l’hôpital. Pourtant, chaque nuit, les exorcismes se poursuivent sans relâche, témoignant de la ténacité du Père Bowdern face au mal.

Le 27e jour de l’exorcisme de Richard

Les prêtres, épuisés par des semaines de lutte, entament le rituel d’exorcisme à 20 h. Quelques minutes plus tard, un mot effrayant apparaît en lettres majuscules sur la poitrine de Richard : SORTIR. Le journal note alors une phrase troublante : il ne lui reste qu’un mot à dire, mais Richard refuse de le prononcer. Ce mot reste un mystère.

Intrigués, les prêtres s’interrogent : quel pourrait bien être ce mot ? Après réflexion, ils arrivent à une conclusion unanime. Pour eux, il doit s’agir du mot Seigneur. Lors de la prière suivante, le Père Bowdern invoque alors régulièrement le nom du Seigneur, et l’agitation de Richard s’intensifie. En proie à des délires, l’adolescent affirme avoir eu une vision de l’archange Saint-Michel.

La vision de Saint-Michel : la lutte finale

Selon le journal, la voix de l’archange semble se mêler à celle de Richard. D’une voix puissante, Saint-Michel clame : Satan, Satan ! Je suis Saint-Michel ! Je vous ordonne, Satan et tous les mauvais esprits, de quitter ce corps immédiatement ! Cette déclaration marque un tournant dans le rituel.

Plus tard, Richard racontera une seconde vision : celle de Saint-Michel se battant avec un démon à l’entrée d’une grotte en flammes. Dans cette vision intense, l’archange finit par triomphe. Le démon, vaincu, se retire dans les flammes de la grotte, signant enfin la délivrance de Richard.

« Il est parti ! » soupire Richard… La victoire finale sur le Diable

Les trois prêtres ont enfin triomphé du démon. Epuisés, ils assistent à la délivrance de Richard, qui, soulagé, murmure : Il est parti ! Quelques heures plus tard, dans un geste symbolique de renouveau, Richard fait sa première communion.

Le journal décrit alors un calme revenu à l’hôpital de Saint-Louis ou presque. Soudain, une déflagration retenue dans les murs du bâtiment, sans aucune explication. Des témoins de l’autre côté de la rue affirment également avoir entendu cette explosion mystérieuse. À ce moment précis, les lumières s’éteignent. Richard, assis calmement, murmure encore une fois : Il est parti.

Après quatre semaines d’exorcisme, Richard Mannheim rentre enfin chez lui

Le 29 avril 1949, après un mois de rituels intenses, Richard Mannheim retrouve finalement sa maison. Sa famille reprend une vie normale ou presque. Les parents, bien que soulagés, restent attentifs au comportement de leur fils. L’histoire semble terminée… Richard grandit, devient père et grand-père, sans jamais garder le moindre souvenir de cette période de possession.

Des années plus tard, après la sortie du livre et du film L’Exorciste, de nombreux psychologues commencent à émettre des hypothèses. Certaines avancent l’idée que Richard aurait pu manipuler son entourage. D’autres suggérant que le climat familial, marqué par le spiritisme, pourrait déclencher ces événements inquiétants. Certains accusent même les exorcistes d’avoir, par leurs croyances, amplifié une possible folie chez le jeune homme.

Mais alors, comment expliquer les faits consignés dans le journal du Père Bishop ? Pourquoi le Père Bowdern et lui-même-ils menti ? Selon l’Église catholique, la possession démoniaque est un phénomène rarissime. Sur des milliers de cas de troubles psychotiques, seul un cas exceptionnel pourrait être attribué à une force obscure. L’affaire de Richard Mannheim reste, pour eux, un cas de possession véritablement démoniaque.

La légende ou plutôt la malédiction du Film L’Exorciste ne fait que commencer !

Ce qui rend ce film fascinant, c’est bien son tournage. Le réalisateur, William Friedkin, aurait utilisé des méthodes pour le moins surprenantes parfois brutales pour capturer des réactions intenses. Il aurait tiré à blanc avec une arme à feu, à l’insu des acteurs, pour réutiliser leurs réactions dans le film. Un vrai coquin, ce Friedkin !

Mais ce n’est pas tout. Pour ajouter une touche réaliste, la chambre de Regan a été réalisée à des températures glaciales. Cela pour faire ressortir la buée dans le souffle des acteurs, qui luttaient contre le froid. Une astuce pour rendre la possession encore plus crédible à l’écran.

L'exorciste, le film culte et sa vraie histoire par Sophie Vitali célèbre médium et experte du paranormal

Le film l’Exorciste serait-il vraiment maudit ?

Une malédiction semble planer sur le film L’Exorciste et son équipe. Au total, neuf personnes liées au tournage ou à leurs proches ont perdu la vie. Le cas le plus marquant ? L’acteur Jack MacGowran, qui jouait Burke Dennings, est mort d’une grippe virale peu après le tournage, à Londres.

Linda Blair, qui incarnait la jeune possédée, a avoué en interview qu’elle ne supporte plus le froid depuis le tournage. Il faut dire que les conditions étaient difficiles, presque sans confort. Parmi les victimes, son propre grand-père, un veilleur de nuit sur le plateau, et même un expert en effets spéciaux.

L’actrice Ellen Burstyn, qui jouait la mère de Regan, a également été blessée au dos dans une chute brutale. Ironie du sort : cette blessure survit pendant une scène où le crucifix fixé au mur tournait mystérieusement.

Jason Miller, l’interprète du père Damien Karras, n’est pas épargné. Son fils est gravement blessé dans un accident de moto pendant le tournage. Pire encore : un incendie détruit une partie des décors… sauf la chambre de Regan ! Ce retard a repoussé le tournage de six semaines.

D’autres décès suivent : le frère de Max Von Sydow, le nouveau-né de l’assistant caméraman, un gardien de nuit, et même le technicien en charge de la réfrigération de la chambre de Regan. Et comme si cela ne suffisait pas, la production rapporte des phénomènes étranges : objets déplacés, bruits mystérieux… De quoi alimenter la légende.

La sortie du film L’Exorciste continue de susciter d’étranges phénomènes

À sa sortie en salle, L’Exorciste renforce sa réputation mystérieuse. Un adolescent aurait tué une jeune fille, affirmant ensuite que le film l’avait influencé. Et ce n’est pas tout. Mercedes McCambridge, la voix caverneuse de Regan, a vu sa vie basculer. Un membre de sa famille aurait tué six personnes, et l’actrice elle-même a sombre dans l’alcoolisme.

Pour obtenir sa voix si spéciale, Mercedes buvait un litre de whisky chaque matin et fumait plusieurs paquets de cigarettes. Aucun trucage : cette voix si terrifiante est bien la sienne, obtenue de manière brute et authentique

En faisant mes recherches, j’ai découvert combien de rumeurs circulent autour de ce film. La production et William Friedkin ont habilement utilisé ces anecdotes pour renforcer le mystère, et cela a sans doute contribué à son succès !

Oserez-vous regarder à nouveau L’Exorciste, ce film devenu une icône du cinéma horrifique ?

Moi, oui ! Mais attention : L’Exorciste n’est pas juste un film d’horreur. C’est une expérience fascinante et troublante qui continue de hanter ses acteurs… et ses spectateurs.

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