Vaisseau fantôme ou la prophétie d’une mort annoncée pour les marins croisant sa route.

le Hollandais volant", le plus célèbre des vaisseaux fantômes, son histoire par Sophie Vitali célèbre médium et experte du paranormal

Le “Hollandais Volant” un géant des mers déchu dans les eaux sombres et mystérieuses de l’océan.

Les marins des cinq continents ont déjà entendu parler de légendes de navires aux destins tragiques. Chaque taverne possède sa propre histoire de célèbres capitaines et de ses équipages qui ont péri et hantent le monde marin.

Des mystères auxquels on cherche des explications scientifiques allant de l’hallucination collective à la vérité tenace des marins ayant croisé la route du visage de la mort se tenant derrière le gouvernail de ces bâtiments de légende. Ces vaisseaux fantômes réapparaissent dans des lieux bien précis et disparaissent en un instant. Tous les marins vous diront que c’est le présage d’une mort prochaine qu’ils viennent annoncer.

Le Hollandais volant est sans conteste le plus célèbre de ces vaisseaux fantômes :

Lorsque l’on évoque les vaisseaux fantômes, le nom du Hollandais volant résonne en chaque marin. Les légendes entourant ces navires sont sensiblement les mêmes. Ces vaisseaux, semblant appartenir à un autre temps, apparaîtraient sur le lieu de leur naufrage ou au milieu de l’océan vers une destination inconnue.

Tous condamnés à errer et à naviguer sur les océans sans équipage ou presque… La mort ou une emprise diabolique les ferait naviguer sans fin avec à la manœuvre un équipage de squelettes. Leurs histoires sont toujours sombres avec un destin tragique et une damnation éternelle. Bien que ces légendes de malédictions et de hantises de bateaux soient nombreuses partout dans le monde. Beaucoup restent mystérieuses…

La légende du Hollandais volant, le bateau fantôme par Sophie Vitali

Lorsque l’on évoque les vaisseaux fantômes, le nom du “Hollandais volant” résonne en chaque marin.

L'histoire mystérieuse du bateau fantôme : le hollandais volant par Sophie Vitali

Le “Hollandais volant” de son vrai nom “Flying Deutchman” est certainement le vaisseau fantôme le plus célèbre. Il demeure aussi l’un des mystères non élucidé suscitant toujours un vif intérêt des siècles plus tard.

Notre vaisseau fantôme serait né en plein Age d’or à Amsterdam au XVIIe. À cette époque, la Hollande est l’un des pays les plus puissant et riche grâce à sa marine marchande la plus importante d’Europe.

Pendant cette période, un rapport de force avec la marine anglaise donna la réputation aux capitaines hollandais d’être sans pitié et de ne craindre ni les autres nations ni la colère des Cieux. Souvent décrit comme des personnages d’une grande laideur et d’une grande barbarie.

L’histoire de ce snooper est selon moi la plus fascinante et pour cause, personne n’est capable de dire si oui ou non, il a réellement existé !

Vous lirez beaucoup d’histoires retraçant la légende de ce vaisseau fantôme, il a inspiré des films tels que : Pandora et plus récemment la saga “Pirates des Caraïbes”… Des poètes pour ne nommer que Victor Hugo, qui rappelons-le, était ouvert aux phénomènes surnaturels, le citera même dans son recueil intitulé “La légende des siècles”.

Son histoire inspira également le compositeur Richard Wagner pour son célèbre opéra : Vaisseau fantôme. Nul doute qu’il répandit et conforta la légende partout dans le monde avec un capitaine romanesque réapparaissant tous les 7 ans.

Si l’histoire du Hollandais volant est singulière, c’est parce que personne ne connaît véritablement le nom de son capitaine.

Plusieurs pistes ont été envisagées : la première serait le récit des exploits d’un célèbre capitaine de la Marine des Indes du nom de Barend Fokke. Il fut réputé pour ne mettre que 5 mois à rallier l’Indonésie au lieu des 8 à 9 mois comme les autres navires. Cet exploit fut considéré comme surnaturel pour beaucoup et la rumeur d’une assistance du diable évidente.

Le navire du nom de “Flamand doré” fut rebaptisé “Hollandais volant” et la légende d’un bateau volant sur l’eau se répandit rapidement.

Un jour, Fokke fit naufrage dans les Maldives et fait inédit, fut le seul rescapé de l’équipage du “Snooper”. Bien des années plus tard, Albert Fokke (une hypothèse selon laquelle il serait le fils de Barend circule, mais n’a en aucun cas pu être vérifiée.) devint lui aussi capitaine. Il réalisa également quelques exploits notables avec un navire nommé… “Snooper”. Il connut une fin tragique et péri en mer avec son navire.

Ainsi, deux capitaines légendaires appelés Fokke à des époques diverses avec un vaisseau du même nom donnèrent l’impression que le capitaine Fokke était immortel et diabolique.

La seconde piste et le nom certainement le plus répandu est celui du capitaine Van Der Decken, bien que celui-ci n’apparaisse sur aucun document de la marine marchande.

Ce capitaine expérimenté avait la réputation d’un homme aussi cruel que laid, bravant les dangers et défiant Dieu lui-même.

Il était reconnu pour malmener son équipage et n’écouter aucune de leurs doléances. C’est lors d’un voyage en direction des Indes non loin du Cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud et avec des conditions météorologiques catastrophiques qu’une émeute s’empare du “Hollandais Volant”. Van Der Decken aurait tué plusieurs membres de son équipage avant de défier Dieu lui-même.

Pour ses méfaits, il aurait reçu la punition divine d’être condamné à errer jusqu’à la fin des temps sur les 7 mers. Une lumière éclaira le bateau et une voix résonna :

“Puisqu’il te plaît tant de tourmenter les marins, tu les tourmenteras, car tu seras le mauvais esprit de la mer ! Ton navire apportera l’infortune à ceux qui le verront.”

D’autres versions rapportent que pendant la mutinerie, l’équipage jeta Van Der Decken à la mer. La cause de cette rébellion serait une cargaison de pièces d’or. Le capitaine aurait maudit le bateau et ses marins avant de s’enfoncer dans les eaux sombres.

Qui est le capitaine du bateau fantôme : Le Hollandais volant par Sophie Vitali

Quelques jours suivant cet événement, une épidémie de peste ou de choléra se déclara et tout en luttant contre la maladie, l’équipage auraient demandé secours dans plusieurs ports.

Sans succès, le navire aurait été banni de toutes les villes afin de ne pas propager la maladie.
La légende aurait pu seulement faire le tour des tavernes dans les ports des 5 continents et bien non !

Ce bateau fantôme est réapparu régulièrement et nombre de témoignages ont été annotés dans des journaux de bord.

En 1823, le H.M.L Leven croisa le “Hollandais volant” aux environ de Cap de Bonne-Espérance : “Nous avons vu un vaisseau inconnu passer par-devant notre proue”.
L’événement suivant apporta une crédibilité certaine sur son existence. En 1898, le futur roi George V alors jeune prince et son frère Edouard ont aperçu le Hollandais volant alors qu’ils étaient aspirants de la Marine sur le H.M.S Bacchante.

Ils relatent tous deux dans leurs mémoires cet événement : 11 juillet 1881, à 4 h du matin, le Hollandais Volant a surgi devant notre proue. Il est apparu tel un vaisseau fantôme enveloppé de flammes. 13 membres de notre équipage l’ont vu.

À 10 h 45, le marin qui avait signalé le premier l’apparition du Hollandais Volant s’écrasa sur le pont et décéda sur le coup. Son corps fut immergé cet après-midi à 16 h 45.” Le prince George annota : “Les équipages de 3 navires ont aperçu le Hollandais Volant, ceux du Cléopatra et du Tourmaline. Les archives nationales de Londres détiennent les journaux de bord de nombreux navires rédigés par des amiraux, commandants et dirigeants. On y trouve aussi des informations historiques sur des personnages célèbres sur lesquelles on possède peu de preuve.

Ainsi d’après les journaux de bord du navire : un homme est bien tombé et ses funérailles ont bien eu lieu, mais doit-on imputer sa mort au Hollandais Volant ?

Si certaines informations y sont notifiées d’autres ne sont que pures inventions liées à la légende. Ce qui sema le doute sur la véracité dans notre affaire est le journal personnel du prince Edouard relatant son réveil à 6 h 30 alors que les faits se sont produits au milieu de la nuit. Des historiens estimèrent alors que cet incident n’eut donc pas eu lieu … Je n’en suis pas certaine !

Le Cap de Bonne-Espérance, un lieu sujet aux phénomènes paranormaux.

Au XVIIe, des événements étranges se produisirent pendant l’hiver 1689 et s’étalèrent sur une période de 3 mois au environ du Cap de Bonne-Espérance. Ils étaient d’une telle ampleur que le gouvernement décida de les enregistrer dans les rapports journaliers.

Le premier fut l’apparition d’une comète synonyme de mauvais présage et messagère des forces du mal pour des personnes alors extrêmement superstitieuses. La veille de Noël, quant à elle, fut marquée par la naissance monstrueuse d’un agneau à deux corps. Il est rapporté qu’il avait une unique et énorme tête avec un seul œil.

Le 28 janvier 1690, un vaisseau apparu à l’entrée de la baie du Cap et disparu quelques minutes plus tard. On peut donc lire cette annotation dans le rapport : “Nous sommes absolument perplexes et de funestes pensées envahissent notre esprit.” L’histoire continue 3 mois plus tard et toujours dans la baie du Cap, un navire suit un bateau appelé Flamand doré au milieu de la nuit. Le lendemain, il n’y avait plus aucune trace de l’embarcation. Évidemment, cette histoire fit le tour des tavernes pendant des années.

De nombreuses apparitions du Hollandais volant consignées par des capitaines ou relater dans les journaux entre 1861 et 1960.

En 1939, des dizaines de baigneurs aperçoivent le spectre du bateau fantôme apparaître et disparaître soudainement non loin du Cap. Au même endroit, cet événement se reproduisit en 1979. Il est intéressant de souligner que les témoins ne sont pas des marins bercés par ces légendes. Par ailleurs, ils relateront cette histoire dans la presse locale avec tous la même précision.

Cette affaire suscite ainsi l’intérêt des scientifiques qui détermineront que ces hallucinations maritimes appelées aussi mirages froids sont la résultante de la réfraction atmosphérique. Ces illusions d’optique seraient provoquées par une déformation des images liée à la lumière traversant l’atmosphère. Elles produisent des effets de miroitement et d’ondulation pour les objets lointains, dans notre cas, c’est le reflet des navires sur l’eau qui crée un mirage.

Probable, mais comment expliquer les rapports et journaux de bord de différents navires et les témoignages qui vont suivre ?

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, un navire de guerre australien envoie un message désespéré en morse avant de disparaître à jamais, deux mots répétés pendant plusieurs minutes : Hollandais Volant. En 1942, une cinquantaine de marins allemands atteste avoir croisé la route du navire.

Plus récemment, de nombreux pêcheurs du Cap affirment avoir navigué à ses côtés pendant plusieurs minutes. Le vaisseau fantôme se déplacerait sans bruit en volant à quelques centimètres des flots.

En 1977, un homme en promenade certifiera avoir vu le Hollandais Volant immobile dans la baie. Très abîmé et sans voile, celui-ci se serait mis à naviguer et disparu instantanément alors que la météo, ce jour-là, était plus que clémente.

Ce qui est saisissant dans tous ces témoignages, c’est la description du vaisseau pour la plupart identique. Le Hollandais volant se déplacerait constamment à vive allure. Ses voiles seraient en lambeaux et son équipage composé de morts-vivants déchiquetés demandant secours. De plus, il est toujours précisé qu’un halo de lumière rouge entoure ce spectre. Certains témoignages de personnes ayant été à proximité relatent aussi une odeur pestilentielle.

Le Cap de Bonne-Esperance, un lieu sujet aux phénomènes paranormaux

Le Cap de Bonne-Esperance, un lieu sujet aux phénomènes paranormaux

En effet, le géant des tempêtes appelé aussi Adamstor régnerait sur le Cap de Bonne-Espérance après y avoir été banni et emprisonné dans une des montagnes surplombant la baie. L’explorateur Vasco de Gama qui était en route pour les Indes dira avoir croisé la route du géant.

Même si pour beaucoup cette invention viendrait d’une légende portugaise, elle n’en fait pas moins partie de la culture locale.Ce qui pourrait expliquer ces phénomènes paranormaux résulte certainement dans le fait que le Cap soit le plus grand cimetière de navire au monde avec pas moins de 5 000 vaisseaux ayant péri ainsi que leur équipage.

L’explication la plus rationnelle est que le Cap de Bonne-Espérance, rebaptisé “Cap des tempêtes”, en 1488, soit l’étape incontournable pour quitter l’Atlantique et rejoindre la route des Indes.

Très dangereux, le Cap de Bonne Espérance a toujours été très redouté par les marins.

Les conditions météorologiques y sont particulièrement éprouvantes avec des vents violents quasi-permanents et une houle très agitée avec des vagues d’une hauteur de plusieurs mètres. Le nombre de pertes humaines importantes peut s’expliquer de façon rationnelle également par le fait qu’au XVIIe siècle beaucoup de marins ne savaient pas nager.

Par choix selon certains écrits, et ce, afin d’abréger leur mort inévitable lors d’une avarie ou d’un naufrage. Le Hollandais volant souvent aperçu dans la baie est apparu dans plusieurs endroits du globe.

Est-ce un mirage ou Van Der Decken qui tourmente les océans en répandant inlassablement l’infortune aux navires ?

Dans la culture populaire, les hantises de maisons sont répandues et avérées. Alors pourquoi les hantises de bateaux ne seraient que de pures légendes ? Peut-être parce qu’ils filent à toute allure dans un monde encore méconnu par l’homme : l’océan.

Combien d’âmes habitent la baie ? Nul ne peut le dire ! Toujours est-il que les vaisseaux fantômes traversent les mers depuis des centaines d’années … Les pêcheurs et marins n’excluent pas de croiser un jour le chemin de l’un de ces navires fascinants.

Par Sophie Vitali

Médium et parapsychologue