
Le 4 Mai 1555, un médecin de Provence fait éditer un recueil de prédictions intitulé : Les Prophéties. Cet ouvrage est un véritable succès dès sa parution et offre à celui qui se fait appeler Nostradamus une gloire qui va traverser les siècles…
Qui était-il réellement ? Mort d’Henri II, Révolution française, Napoléon, … Avait-il réellement tout prévu ? Partons tout de suite à la découverte de l’apothicaire astrologue, dont les prédictions sont aujourd’hui encore source de bon nombre de spéculations.
Le 14 Décembre 1503, dans la petite commune de Saint-Rémy de Provence, naît un certain Michel de Nostredame. Élevé dans une famille juive, convertie au catholicisme, le petit Michel est porté à côtoyer les sciences dès sa plus tendre enfance. Son grand-père, Jean de Saint Rémy, prend en charge son éducation et lui enseigne les mathématiques, le latin et l’hébreu.
Fort d’une vivacité d’esprit impressionnant déjà son entourage, l’adolescent part vivre en Avignon pour y passer son diplôme de Bachelier des arts. Il s’inscrit par la suite aux cours de la faculté de médecine de Montpellier.
Celui qui n’est alors qu’un étudiant se fait remarquer par une mémoire impressionnante et pour des accointances avec l’astrologie. Sa propension à livrer des explications complexes sur les phénomènes célestes ne laissent pas indifférents ses camarades d’université.
L’année 1525 voit la peste arriver en Provence et contraint le jeune homme à interrompre ses études traditionnelles. Il se tourne vers l’étude des plantes pour tenter de soigner les habitants de la région.
Une pratique novatrice de la médecine
Sa pratique inédite de la médecine ainsi que les remèdes qu’il développe, à l’instar des pilules à la rose, font de lui un apothicaire écouté et respecté. Après avoir repris ses études et obtenu son diplôme de médecin, il s’installe à Agen, où il épouse Henriette d’Encausse, avec qui il a deux enfants.
Une troisième vague de peste a hélas raison de la femme et des enfants de Nostradamus
Abattu par le chagrin et mis en accusation pour hérésie, le médecin astrologue préfère prendre le large. Il se lance alors dans des pérégrinations qui durent plusieurs années, à travers la France et le nord de l’Italie.
De retour d’un voyage en Italie, Michel de Nostredame publie en 1550 ses premiers textes qu’il signe du nom de Nostradamus. C’est à ce moment que commence la gloire tardive du savant astrophile ! On retrouve dans ces écrits des recettes de confiture ainsi qu’une publication périodique d’almanach.
Ces éditions sont des mélanges de prédictions astrologiques et météorologiques, ainsi que de remèdes de médecine. Mais ce n’est qu’en 1555 qu’il publie l’ouvrage qui lui permettra de faire sa renommée et de l’inscrire dans l’histoire.
L’apothicaire aux yeux gris met ces années à profit pour découvrir de nouvelles plantes et de nouveaux remèdes. On retrouve ses traces à Bordeaux, Lyon, au Luxembourg et jusqu’en Italie. Il a l’occasion d’expérimenter au gré des épidémies divers procédés médicinaux aux résultats plus ou moins heureux.
En 1547, alors installé à Salon de Provence, il épouse sa deuxième femme, Anne Ponsard, qui lui donne 6 enfants. Parmi eux se trouve le petit César, qui connaîtra par la suite une certaine notoriété en tant que Maire de Salon-de-Provence et biographe de son paternel.
Nostradamus, qui a plus de cinquante ans, est un homme âgé pour son siècle lorsque le 4 Mai 1555 paraissent “Les Prophéties” ou “Centuries”. Ce livre est un recueil de prédictions, rédigées dans un langage obscur sous forme de quatrains constitués d’un mélange de latin, d’occitan et de français.
Les oracles présents dans le livre semblent être d’anciennes prophéties, interprétées à l’aide de l’astrologie et dont les prédictions, non datées, prétendent prévoir l’avenir jusqu’en 3797. Cet ouvrage au style sibyllin est pourtant un véritable succès et contribue à la gloire du médecin devenu astrologue.
En août 1555, la renommée du voyant arrive jusqu’aux oreilles de la reine Catherine de Médicis. La Florentine, très intéressée par la voyance et la magie, convoque le savant au Louvre.
Une cordiale entente s’établit entre le couple royal composé d’Henri II et de Catherine de Médicis, et l’homme de Saint-Rémy-de-Provence. L’astrologue est accueilli au Louvre en invité de marque et traité avec tous les égards dus à une personnalité de haut rang. Il quitte Paris après avoir été généreusement gratifié par le couple royal.
Mais la véritable légende autour de l’astrologue démarre le 30 juin 1559, lorsque le roi Henri II décède. Nostradamus avait en effet prédit le drame quelques années auparavant lorsqu’il écrivait :
“Le lyon jeune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d’or, les yeux lui crèvera,
Deux classes une puis mourir mort cruelle.”
Ce quatrain, qui paraît obscur au premier abord, est en réalité glaçant lorsque l’on connaît les circonstances de la mort d’Henri II. Le roi de France décède à la suite d’une blessure reçue lors d’un tournoi à cheval, durant lequel la lance de son adversaire vient se glisser à travers la visière de son casque. Il lui transperce l’œil pour s’enfoncer dans son crâne.
Si la véracité des prophéties et les dons de voyance de l’astrologue provençal peuvent être débattus, la coïncidence n’en reste pas moins stupéfiante. D’autres prophéties liées notamment aux guerres de religions tendent à donner du crédit aux dons de voyance de l’astrologue.
Par ailleurs, cette personnalité remarquable a établi l’horoscope des enfants royaux à la demande de Catherine de Médicis et a prédit avec succès le règne de quatre d’entre eux.
En 1566, atteint de sévères crises de gouttes, Nostradamus livre à son secrétaire son ultime prophétie. Le savant explique qu’il sera mort le lendemain, lorsqu’on viendra le réveiller. Une fois encore, la prédiction s’avère juste puisqu’on le retrouve éteint le jour suivant, étendu à côté de son lit.
Nostradamus a suscité de nombreuses réactions de son vivant. Certains voient en lui un hérétique, d’autre un astrologue de talent. Plus de 450 ans après la parution des Prophéties, l’œuvre de Nostradamus fait encore débat, les désaccords restant nombreux autour de ses prédictions.
Cependant, l’analyse de certains événements de l’histoire à la lumière de ces prophéties peuvent susciter un certain trouble, qui ne semble pas prêt de s’estomper…
[…] prédictions ont été traduites par plusieurs interprètes. Cela me fait véritablement penser aux interprétations des quatrains de Nostradamus et je comprend mieux le surnom de « Nostradamus des Balkans » qui lui a été donné […]
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