Voyance et charlatanisme, Sophie Vitali & Olivier Bernard font le point !

Dans le monde de la voyance, il est souvent difficile de distinguer les pratiques honnêtes des escroqueries. J’ai souhaité, avec Olivier Bernard, partager ici des informations essentielles pour vous protéger contre les charlatans. Notre but est de vous aider à éviter les pièges et à reconnaître les signes d’abus dans les arts divinatoires.

Vous trouverez dans cet article des liens vers des ressources officielles, notamment sur le site de l’INAD. Je remercie Youcef Sissaoui, président de l’INAD, pour sa confiance. En espérant que cet article vous soit utile et vous protège des personnes malveillantes.

Pourquoi écrire un dossier sur la voyance et le charlatanisme ?

Depuis quelques années, les abus de confiance sont légion dans le milieu des arts divinatoires. Ce phénomène est, pour certains, impossible à contrôler. Pourtant, selon l’INAD (Institut National des Arts Divinatoires), il est possible de le réglementer. Beaucoup de consultants connaissent mon combat contre ces escrocs, toujours prêts à vider votre portefeuille et à briser votre dignité !

Des abus en constante augmentation

Qu’est-ce que le charlatanisme dans la voyance ? Qui sont les personnes malveillantes derrière ces actes ? Les faux voyants profitent de l’anonymat d’internet pour se multiplier. La croissance de ces pratiques frauduleuses rend d’autant plus crucial de rester vigilant face aux risques d’arnaques.

La définition et les manifestations du charlatanisme :

Si vous cherchez la définition du charlatanisme, vous trouverez souvent : “l’art d’abuser de la crédulité publique”. Bien que ce terme s’applique à plusieurs domaines, comme la médecine, il est aussi très présent dans les arts divinatoires. J’aimerais partager ma propre vision de ce terme !

Selon moi, le charlatan est celui qui manipule les gens en se créant des capacités fictives pour générer des profits. En se faisant passer pour un voyant ou un médium, il prend le contrôle du libre-arbitre des personnes et joue avec leur vulnérabilité.

Pourquoi le charlatanisme est-il aussi fréquent dans le monde de la voyance ?

Avant tout, il est important de savoir que les arts divinatoires ne sont pas réglementés par l’État. Tout le monde peut donc se déclarer voyant, médium ou guérisseur. Aucun diplôme officiel n’atteste de la légitimité d’un praticien dans ce domaine. Seule l’inscription au registre des auto-entrepreneurs ou des sociétés est obligatoire pour exercer. En conséquence, il est parfois difficile pour les consultants de distinguer les vrais professionnels des charlatans.

Les techniques les plus courantes des charlatans

Les charlatans savent bien se dissimuler. Certains créent des sites internet en s’autoproclamant “meilleur voyant de France” ou proposent des consultations de voyance par téléphone avec des “médiums vus à la télévision”. Parfois, ils achètent des fichiers clients auprès de sites marchands pour vous contacter ensuite, sous couvert d’une “offre gratuite”.

Les fausses identités et pratiques anonymes sur internet

Les charlatans se cachent souvent derrière des identités fictives sur les réseaux sociaux, comme Facebook ou Instagram. En utilisant des noms connus ou en usurpant l’identité de médiums célèbres, ils gagnent votre confiance. Pire encore, certains se servent de photos de personnes comme “Marie” ou “Teresa” qui auraient eu des visions sur votre avenir. Leur but ? Vous piéger émotionnellement pour vous pousser à la consultation.

Les pseudo-médiums et les faux contacts avec les défunts :

Certains charlatans vont plus loin encore en se proclamant capables de contacter les défunts. Ce type d’escroquerie est sans doute l’un des plus graves, car il exploite le deuil et la vulnérabilité des personnes.

Ces faux médiums utilisent la douleur des autres pour créer une dépendance à leurs services, n’hésitant pas à entretenir des liens malsains. Selon moi, c’est l’une des formes d’escroquerie les plus dangereuses sur le plan émotionnel, car elle joue sans pitié avec le chagrin des gens.

Les prophètes de l’apocalypse et les manipulations par la peur :

D’autres charlatans se prétendent “prophètes de l’apocalypse”, annonçant des catastrophes ou des visions alarmistes. Ils affirment voir des dangers imminents pour jouer sur la peur. Leur objectif ? Rendre les gens encore plus fragiles, susciter l’angoisse et les inciter à consulter. Certains sont prêts à tout pour renforcer leurs “visions”.

Aussi, ils n’hésitent pas à diffuser des rumeurs effrayantes, allant parfois jusqu’à remettre en cause la santé ou la sécurité des enfants. Les personnes ayant recours à ces pratiques seraient bien inspirées de faire profil bas. Car ces agissements finissent souvent par se retourner contre leurs auteurs.

La transparence des tarifs et des pratiques :

Un médium ou voyant digne de confiance ne vous inondera jamais de messages alarmistes ou d’offres répétées. Les vrais professionnels de la voyance ne vous contactent pas de manière agressive, et ils ne vous proposent pas non plus des “rituels” de magie rouge ou noire.

Rappelez-vous de l’affaire de la “fausse sorcière Danaé” qui avait extorqué plus de 1,2 million d’euros en quatre ans à une célébrité. Pour un voyant honnête, la transparence est primordiale. Il est essentiel de vérifier les mentions légales et de pouvoir facilement contacter la personne.

Les comportements d’un vrai médium comparé à un charlatan :

Un médium de confiance vous posera rarement des questions indiscrètes. Au contraire, les charlatans se servent des informations que vous donnez pour tenter de vous manipuler. Méfiez-vous aussi des offres qui semblent trop généreuses ou des consultations “gratuites” par téléphone : elles sont des pièges pour collecter vos informations personnelles et vous pousser à des dépenses ultérieures.

Rappelez-vous : tout travail sérieux mérite un prix raisonnable et affiché de manière transparente.

Par Sophie Vitali, médium, conférencière, auteure, parapsychologue, chroniqueuse presse, animatrice radio et membre de l’INAD.

Comment éviter les escrocs et les charlatans ?

Le nombre de voyants, tarologues, numérologues, astrologues, et autres praticiens présents sur internet est innombrable. Difficile, au milieu de cette foule, de savoir qui a réellement un don et qui cherche juste à vous soutirer 50 € pour vous dire des banalités. D’ailleurs, ces messages sont si vagues qu’ils pourraient s’appliquer à tout le monde !

Dans mon livre Les portes de l’esprit, j’aborde ce sujet en détail. Ce type de pratique fait beaucoup de tort, tant moral que financier. Le préjudice est immense, surtout quand il vise des personnes fragiles, souvent en situation de mal-être. Et le pire, c’est que ces pratiques décrédibilisent aussi les voyants sérieux. Elles sont l’opposé de toute éthique !

Alors, pour vous aider à éliminer d’emblée les charlatans et autres marabouts, je vais vous donner quelques astuces simples. Attention : tout ce qui brille n’est pas une boule de cristal !

Bien sûr, tous les voyants ne sont pas des charlatans. Quelques signes simples peuvent d’ailleurs vous aider à reconnaître les vrais des faux.

D’abord, méfiez-vous de tout ce qui brille… un peu trop ! Il est sage d’éviter les pages web qui clignotent dans tous les sens ou celles qui débordent de témoignages douteux.

Un excès d’éléments publicitaires comme des encarts, des couleurs criardes, ou des titres tape-à-l’œil (comme “meilleur voyant” ou “prix 2018 de…”) est souvent un mauvais signe. Trop d’infos tuent l’info ! Un vrai voyant n’a pas besoin de tout ce clinquant pour attirer votre attention.

Sachez aussi que, sur les grands sites, les photos des voyants ne sont souvent pas réelles. Ces visages sont simplement des illustrations. Cela peut paraître anodin, mais il n’est pas rare de retrouver les mêmes visages sous différents noms.

Il n’est pas rare de voir des sites de voyance par téléphone affichant des tarifs exorbitants, à 4 euros la minute, voire plus ! Mon conseil est simple : fuyez d’office ces sites de voyance par audiotel aux tarifs excessifs. Préférez les plateformes à tarif normal, comme celle de Sophie Vitali, qui respectent une tarification raisonnable.

Le second conseil, qui est sans doute le plus important, concerne le “profilage”. Ce mot, emprunté aux séries policières américaines, est bien réel dans le monde de la voyance.

En effet, nous révélons des informations sur notre personnalité sans même nous en rendre compte. Les charlatans analysent le ton de votre voix (qu’il soit normal, excité, anxieux, etc.), les mouvements des yeux et même des détails insignifiants comme des bijoux. Ces indices, a priori anodins, en disent bien plus long que vous ne l’imaginez.

Un voyant peut se tromper, et aucun ne peut garantir de date précise. Rappelez-vous que votre libre-arbitre influence aussi votre avenir et peut tout changer.

Dans sa pratique, Théodora combine l’astrologie avec l’astronomie, la psychologie, l’Histoire et la géographie. Pour moi, c’est la démarche la plus sérieuse. Astrologues et astronomes ont d’ailleurs toujours travaillé ensemble.

Les pratiques divinatoires, comme le tarot et l’astrologie, sont souvent critiquées et accusées de charlatanisme. Les voyants et médiums n’échappent pas à ces accusations.

Par exemple, les tarologues sont parfois accusés d’utiliser “l’effet Barnum” : cette méthode crée des descriptions générales qui semblent parler à tout le monde. Ainsi, avec un minimum de connaissance des cartes, n’importe qui peut se prétendre voyant.

Avant de choisir un voyant, renseignez-vous sur ses expériences. Depuis combien de temps pratique-t-il en tant que tarologue ? Que disent les personnes qui l’ont déjà consulté ? Privilégiez le bouche à oreille, souvent fiable pour repérer les bons professionnels. Vous pouvez aussi consulter les avis en ligne et les forums pour vous faire une idée plus complète.

Certaines plateformes de tarologie, pour attirer plus de clients, utilisent des systèmes automatiques. Ces réponses programmées leur permettent d’envoyer des messages réguliers, souvent plus commerciaux qu’authentiques.

Certaines plateformes de voyance automatisent leurs réponses pour attirer plus de clients. On parle alors de “tarologue-robot”. Faites attention : si les réponses sont rapides et très ciblées, il y a de grandes chances qu’elles soient générées par un programme.

Si vous recevez un message non sollicité d’un médium sans jamais avoir consulté, la meilleure option est simple : supprimez-le et passez votre chemin !

Des critiques de ces pratiques, on en trouve beaucoup. Par exemple, le voyant David Mocq, sur son site davidmocq.com, partage son expérience. Il admet avoir beaucoup utilisé le Tarot de Marseille au début de sa carrière, bien qu’il l’ait vite abandonné :

« J’ai très vite compris que cela était inutile. Pourquoi emprunter des chemins de terre alors qu’il est possible de prendre l’autoroute ? »

Les lames du tarot, selon lui, peuvent créer des erreurs dues à la suggestivité des images et des symboles. « Ce n’était, en fait, absolument pas une aide, mais un boulet », conclut-il.

Cela signifie-t-il que le tarot est une arnaque ? Absolument pas ! Cependant, je vous conseille de privilégier les consultations en face-à-face, et d’éviter les tirages automatiques. Certains “voyants qui ne voient rien” sont culottés et profitent de l’anonymat en ligne pour arnaquer sans vergogne.

Un travail sérieux mérite salaire, et les services de “voyance gratuite” cachent souvent des frais ou des pièges. Dans bien des cas, la voyance gratuite n’a qu’un but : récolter votre adresse e-mail. Vous recevez ensuite des messages bourrés de généralités et de promesses de “grande révélation”. Le but ? Vous inciter à recontacter le voyant pour en savoir plus.

Ce stratagème est courant dans les arts divinatoires. On commence par une séance gratuite, puis on se laisse tenter par une petite consultation payante, en se disant “ce n’est que 20 €, après tout”. Mais attention ! Beaucoup de ces services fonctionnent par abonnement. On croit payer une seule fois, mais la facture revient, encore et encore.

Dans un article du journal 20 Minutes, Rose-Anne Vicari, une ancienne voyante, admet avoir débuté dans ce domaine pour échapper à la précarité. « On peut très bien gagner sa vie en exerçant la voyance, affirme-t-elle. Il y a des gens à qui on extorque des centaines de milliers d’euros. »

Dans son livre Confessions d’une voyante, elle décrit comment elle gagnait jusqu’à 2 000 euros par mois, en “répétant des automatismes”. « J’ai mis environ un an à comprendre que je n’avais aucun don, seulement de l’empathie pour cerner les gens », confie-t-elle.

Soyez vigilant face aux tarifs trop élevés : au-delà de 90 €, ils sont toujours injustifiés, surtout pour des consultations à distance. Méfiez-vous également des services “complémentaires” comme le nettoyage d’aura, la suppression d’énergies négatives, ou encore la levée de malédictions. Ces rituels magiques ne feront qu’un seul miracle : vider votre compte en banque.

En toute circonstance, les tarifs doivent rester clairs et ne pas varier sans raison.

Une épreuve, un doute ou une angoisse ne doivent jamais vous précipiter dans les bras d’un illusionniste. La situation restera la même pour l’instant, alors prenez le temps de vous informer. Souvent, lire les conditions d’utilisation suffit pour éviter bien des déconvenues. Vérifiez aussi les informations légales : nom de la société, numéro SIRET, et inscription au registre du commerce. Si elles sont absentes, c’est un mauvais signe.

Pour les consultations en ligne, vérifiez le pays d’origine du praticien. S’il dépend d’une autre juridiction, les recours en cas de problème seront limités et compliqués. Pensez à regarder les avis sur Internet, et tapez le nom du praticien dans votre moteur de recherche. En prenant 15 à 20 minutes pour vérifier, vous vous épargnerez bien des ennuis.

Dans tous les cas, qu’il s’agisse de médium, cartomancienne, voyant(e), astrologue, numérologue. Sachez que votre intuition reste le meilleur juge.