American Horror Story est la série culte des amoureux du paranormal, des phénomènes paranormaux et de l’étrange dans toutes ses dimensions. Créée par Ryan Murphy sous l’égide de la production FX, cette série débarque en France le 5 mai 2012. On y découvre une première saison surnommée « Murder House » par les fans avec une réalisation et une distribution impeccable.
Immédiatement, le spectateur est transporté au cœur de l’histoire avec l’arrivée d’une nouvelle famille sur les lieux : les Harmon. Si l’histoire peut sembler commune à tous les autres films ou séries du genre, elle ne l’est pas… Cette saison est les prémices d’un chef-d’œuvre ayant remporté pas moins de 6 prix (Emmy Awards et Golden Globe) et 45 nominations à ce jour.
Évidemment, comme beaucoup d’entre vous, je suis fan d’American Horror Story pour deux raisons. La première est que le scénario, les décors et les acteurs sont exceptionnels. Ma préférence va pour Sarah Paulson que l’on a pu aussi voir dans la série Ratched diffusée sur Netflix et vous ?
La deuxième raison est aussi celle qui nous intéresse aujourd’hui : la plupart des personnages font référence à de véritables personnes. Ainsi, les tueurs en série, les légendes, les lieux hantés et les victimes s’entremêlent tout au long des épisodes.
Dans cet article, je vous propose de faire un point sur les deux premières saisons d’American Horror Story. En effet, il y a tellement d’anecdotes et d’informations que créé un seul et même article représenterait un livre à lui seul !
American Horror Story, une série hantée par les serial killers :
L’AVENTURE COMMENCE AVEC AHS : MURDER HOUSE
L’un des personnages phare de cette première saison est Tate Langton incarné par Évan Peters. Un jeune personnage inspiré par l’un des deux tueurs de la tristement célèbre fusillade de Colombine.
Il s’agit d’un massacre perpétué le 20 avril 1999 par Eric Harris et Dylan Klebold tout deux âgés de 18 ans. Ces deux amis déjà condamné l’année précédente ont tué froidement 12 élèves d’une école secondaire de la ville Columbine.
À cette liste noire, s’ajoute la mort d’un professeur et 24 autres élèves blessés plus ou moins grièvement. Un bilan très lourd qui prendra fin quelques heures plus tard par le suicide des deux protagonistes dans la bibliothèque de l’établissement.
Cette affaire sera largement relayée par les médias du monde entier en raison de sa sauvagerie et du jeune âge des meurtriers.
Considérée comme le troisième plus grand massacre perpétué dans une école, la tuerie de Colombine soulèvera une nouvelle fois aux Etats Unis, le sujet de la légalisation des armes ainsi que de la banalisation de la violence.
Comme vous l’avez sans doute remarqué, le personnage de Tate a un nom différent de celui des vrais tueurs. Un détail qui m’a interpellé et qui n’est autre que le souhait du créateur Ryan Murphy. En effet, il a choisi ce prénom pour faire référence à Sharon Tate, l’épouse de Roman Polanski assassinée le 9 août 1961 alors qu’elle était enceinte par le serial killer : Charles Manson.
Il existe aussi d’autres personnages apparaissant brièvement dans la saison 1 d’American Horror Story, toutes victimes de serials killers…
Saviez-vous que le personnage de Maria a réellement existé ? Elle fait partie des cinq infirmières sauvagement assassinées en 1966 par le tristement célèbre tueur en série Richard Speck. Cet homme, qualifié de profondément perturbé, a commis des crimes d’une violence inouïe qui ont marqué l’Amérique à l’époque. Ce massacre a plongé la ville de Chicago dans l’effroi, choquant profondément la population.
Richard Speck, décrit comme un sociopathe insensible, a été reconnu coupable de ces meurtres, ainsi que de plusieurs autres crimes qui lui ont été attribués. Toutefois, certaines de ces accusations n’ont jamais été pleinement prouvées. Son procès, très médiatisé, l’a finalement conduit à une condamnation de plus de 400 ans de prison.
À travers ce personnage, American Horror Story nous rappelle que l’horreur n’est pas toujours une invention, mais qu’elle se trouve souvent ancrée dans la réalité. C’est précisément ce genre de figures qui fascinent et terrifient à la fois, nourrissant l’imaginaire collectif.
Les références ne s’arrêtent pas là pour la première saison d’American Horror Story !
Elizabeth Short, l’inspiration derrière le personnage de Murder House (saison 1)
Vous vous souvenez de la jeune actrice qui hante la Murder House ? Ce personnage est inspiré d’Elizabeth Ann Short, une actrice américaine assassinée de façon brutale en 1947 à Los Angeles. Ce meurtre, l’un des plus grands mystères criminels de l’époque, est resté non élucidé. Elizabeth est plus connue sous le nom de Dalhia noir, un surnom donné par la presse, captivée par la violence de ce crime.
Ce meurtre a choqué l’Amérique entière. Le corps de la jeune femme avait été retrouvé mutilé, et malgré des enquêtes approfondies, personne n’a jamais été condamné. Cette affaire a inspiré de nombreux livres et un film éponyme réalisé par Brian De Palma en 2006. Selon une légende, Elizabeth portait une fleur de dahlia noir dans ses cheveux lorsque son corps fut découvert, renforçant ainsi le mystère autour de cette affaire.
Le Manoir Alfred Rosenheim, un décor choisi pour son atmosphère lugubre
Concernant le manoir utilisé dans la série, j’ai fait quelques recherches pour savoir si ce lieu était réellement lié à des événements paranormaux. Hélas, la réponse est non. Le Alfred Rosenheim Mansion n’a pas de passé hanté spécifique. Il a été choisi uniquement pour son architecture gothique et son aspect lugubre, parfaitement adaptés à l’atmosphère de la série.
Cependant, ce manoir a tout de même une histoire. Il a déjà servi de décor pour des séries télévisées iconiques comme Buffy contre les vampires, The Twilight zone (La Quatrième Dimension), Hitchkock présente et X files. Cela en fait un lieu emblématique du cinéma et de la télévision.
Séjourner au Rosenheim Mansion, un rêve (ou cauchemar) à portée de main !
Si l’idée de passer une nuit dans ce lieu mythique vous tente, sachez que le Rosenheim Mansion peut être loué pour 1 450 dollars la nuit. Imaginez-vous marcher dans les mêmes pièces que celles de vos séries d’horreur préférées.
Avec ses hauts plafonds, ses pièces sombres et son atmosphère étrange, le manoir ne manquera pas de vous plonger dans une ambiance terrifiante.
AMERICAN HORROR STORY ASYLUM
AMERICAN HORROR STORY ASYLUM
Personnellement, j’ai adoré cette saison, malgré les nombreuses critiques qu’elle a reçues, notamment sur l’image qu’elle donne de la religion ! Certains spectateurs lui reprochaient aussi la multitude d’histoires distinctes qui, à leur avis, rendaient l’intrigue difficile à suivre.
Il est vrai que par moments, on peut s’y perdre un peu. Cependant, c’est ce qui fait aussi la richesse de cette saison : une complexité qui, une fois décodée, révèle toute sa profondeur.
Et puis, avouez quand même que la chanson : « Dominique, nique, nique ! » interprétée par Sœur Sourire, restait longtemps dans nos têtes ! Ce n’était pas juste un détail, mais bien un choix audacieux. Il faut savoir que cette nonne, de son vrai nom Jeanne-Paule Marie Deckers, connue sous le nom religieux de Sœur Luc-Gabriel, était une artiste belge passionnée de musique.
Son succès avec cette chanson fut immense, mais sa fin fut tragique. Après avoir rencontré des problèmes avec le fisc belge, elle se suicida. Triste destin pour une femme mariée à Dieu, n’est-ce pas ?
Le choix de cette chanson dans la série est-il un hasard ? Probablement pas. Ryan Murphy est connu pour parsemer ses œuvres de références à des personnages et des événements réels. Ainsi, ce deuxième volet de la série se déroule dans le sinistre hôpital psychiatrique fictif de Briarcliff en 1962, dirigé par Sœur Jude. Dès les premières minutes, le ton est donné : on plonge dans un tourbillon d’histoires, dont celle d’une journaliste prête à tout pour décrocher un scoop.
Je ne vous cache pas que, pendant mes recherches, j’ai dû faire des pauses à maintes reprises. En effet, l’inspiration de Ryan Murphy provient d’une histoire réelle vraiment sordide, qui rend la série d’autant plus troublante…
Willowbrook State School inspire Ryan Murphy pour la saison 2 d’American Horror Story
Willowbrook State School a inspiré Ryan Murphy pour la saison 2 d’American Horror Story. Cette école, aujourd’hui abandonnée, se trouvait à Staten Island, l’un des arrondissements de New York. De 1947 à 1987, elle était la plus grande institution publique pour personnes handicapées mentales aux États-Unis.
À l’origine, Willowbrook était un hôpital militaire, construit en 1942. Après la guerre, la ville décida d’y créer un centre spécialisé pour les personnes déficientes mentales. Cependant, l’endroit est rapidement devenu lugubre et insalubre.
Pire encore, des expériences inhumaines y étaient menées, comme l’injection de maladies telles que l’hépatite, ou l’ingestion de matières fécales de patients contaminés.
Les expériences inhumaines de Willowbrook :
À cette époque, une épidémie d’hépatite sévissait dans la ville et causait de nombreux décès. Le Dr Saul Krugman rejoignit Willowbrook en 1963, promettant de trouver un vaccin. Ce médecin, soutenu par l’armée américaine, convainquit des parents d’inscrire leurs enfants en échange de leur consentement pour des « vaccinations ». En réalité, ces expérimentations ont duré jusqu’à son départ en 1966.
Ce qui est encore plus choquant, c’est que Saul Krugman n’a jamais été jugé. Au contraire, il a continué sa carrière avec succès. Il devint même président de la Société américaine de pédiatrie en 1972 et reçut un prix prestigieux en 1983 pour ses contributions à la recherche médicale. Un véritable comble, vous ne trouvez pas ?
Lors de mes recherches, j’ai découvert que Robert Kennedy, alors sénateur, avait visité l’école en 1965. Choqué par l’insalubrité et la malnutrition des enfants, il dénonça immédiatement les conditions de vie dans cet établissement. Bien que conçu pour accueillir 4 000 enfants, Willowbrook en abritait plus de 6 000. Certains dormaient sur des chaises, dans des lits partagés avec des adultes, ou même à même le sol.
Pourtant, malgré les avertissements du sénateur, rien ne changea. Il fallut attendre 1972 pour qu’un employé de l’école contacte le journaliste Geraldo Rivera. Celui-ci réalisa un reportage secret qui dévoila au grand public un scandale inimaginable. Les Américains découvrirent alors des enfants affamés, violés, et vivant dans leurs propres excréments. Ce reportage mit enfin fin à cette école de la terreur.
Un extrait du reportage de Geraldo Rivera sur Whillowbrook State School
Attention, cette vidéo contient des images bouleversantes des conditions de détention des malades de l’institution. Si vous êtes sensibles, il est préférable de poursuivre votre chemin !
Le lien troublant entre le Dr Arthur Arden et Josef Mengele :
Si je vous parle de cette école, c’est parce que le lieu et le médecin qui y travaillait ressemblent étrangement à l’un des personnages de Briarcliff.
Il s’agit bien évidemment du Dr Arthur Arden, ce médecin nazi que l’on compare souvent au Dr Krugman, mais surtout à Josef Mengele. Ce dernier, tristement célèbre pour ses expériences atroces, était l’un des médecins SS en poste à Auschwitz.
Mengele est connu pour ses pratiques inhumaines, en particulier sur des jumeaux, un sujet qui le fascinait. Ses expériences cruelles, alliant barbarie et science, sont une des pages les plus sombres de l’Histoire.
À travers le personnage d’Arden, American Horror Story nous montre comment la science, lorsqu’elle est entre les mains de personnes mal intentionnées, peut devenir un véritable instrument de terreur.
Lana Winters et Nellie Bly : une histoire inspirée de faits réels
Il y a un autre personnage inspiré de faits réels dans American Horror Story. Il s’agit de Lana Winters, incarnée par Sarah Paulson. Ce rôle est basé sur la journaliste pionnière Elizabeth Cochran Seaman, mieux connue sous le pseudonyme de Nellie Bly.
En 1887, Nellie Bly a mené une enquête audacieuse. Elle s’est infiltrée dans l’asile des femmes aliénées sur l’île de île de Blackwell, se faisant passer pour une patiente. Tout comme Lana Winters dans la série, elle est restée internée pendant 10 jours. Pendant ce temps, elle a vécu les mêmes conditions terribles que les autres patientes. Son objectif était de révéler au monde la brutalité et les abus qui régnaient dans cet établissement.
Grâce à son enquête, publiée dans le New York World, Nellie Bly a non seulement marqué l’histoire du journalisme d’investigation, mais elle a également contribué à la réforme du système de santé mentale aux États-Unis. Son courage et sa détermination font d’elle une figure incontournable, à l’image de Lana Winters dans la série.
American Horror Story et les OVNIS : l’Affaire Betty et Barney Hill
Le couple de Kit et Alma, interprété par Evan Peters et Britne Oldford dans American Horror Story, est inspiré de l’histoire réelle de Betty et Barney Hill. Ce couple est devenu célèbre pour avoir affirmé avoir été enlevé par des extraterrestres dans la nuit du 20 septembre 1961. Leur témoignage a marqué un tournant dans l’histoire de l’ufologie.
Selon leurs dires, Betty et Barney Hill auraient été soumis à des examens médicaux par des êtres étranges. Ceux-ci sont décrits comme les premiers petits gris – ces extraterrestres reconnaissables à leur petite taille et à leurs grands yeux noirs.
Pendant plusieurs mois, ils ont subi des séances d’hypnose, menées dans le but de révéler une supercherie. Pourtant, rien n’a changé : le couple a toujours maintenu sa version des faits. Aujourd’hui, leur histoire est une référence dans les récits d’enlèvements extraterrestres et continue d’influencer de nombreuses œuvres de science-fiction.
Whillowbrook State School et American Horror Story : une réalité plus sombre que la fiction
Malgré l’intégration de personnages réels et d’un asile sinistre, il est certain que l’histoire qui a inspiré la deuxième saison d’American Horror Story : Asylum est encore plus sordide que la fiction. Whillowbrook State School, avec ses souffrances, sa terreur et ses morts violentes, est un lieu marqué par la tragédie. Ce n’est pas étonnant qu’il soit associé à des phénomènes paranormaux.
En 1987, bien que l’établissement ait fermé, phénomènes paranormaux. un ancien concierge et infirmier, a décidé de vivre dans les sous-sols du sanatorium. Déjà soupçonné de divers méfaits, il fut rapidement accusé d’enlèvements et de meurtres d’enfants. En 1988, il est jugé et condamné pour ces crimes horribles. En 2004, après la découverte d’un nouveau corps, il fut de nouveau jugé. Aujourd’hui, sa libération n’est prévue qu’en 2037.
Une thèse sataniste et la légende de Cropsey :
Cependant, certains croient qu’André Rand n’a pas agi seul. Une théorie, développée dans le documentaire Cropsey de Joshua Zeman, avance qu’il faisait partie d’un réseau sataniste. Selon cette hypothèse, les sous-sols de Whillowbrook auraient été utilisés pour des sacrifices d’enfants. À la fermeture de l’institution, ces lieux sont devenus un refuge pour les sans-abri, et, de manière troublante, certains anciens pensionnaires handicapés continuaient à y vivre.
Ces événements réels sont à l’origine de la légende du Cropsey, un croque-mitaine qui, selon les rumeurs, kidnappait et tuait des enfants. Cette histoire effrayante, née de faits véridiques, a nourri l’imaginaire collectif. Il n’est donc pas surprenant que American Horror Story s’en soit inspirée pour créer une saison aussi terrifiante.
American Horror Story et le tueur en série Ed Gein : l’inspiration derrière Dr Oliver Thredson
Le personnage du Dr Oliver Thredson, interprété par Zachary Quinto dans American Horror Story, est inspiré d’un criminel tristement célèbre : Ed Gein. Ce tueur en série nécrophile a laissé une empreinte sombre dans l’histoire des crimes américains. En 1957, il fut arrêté pour les meurtres de deux femmes : Bernice Worden et Mary Hogan.
Le procès retardé et la folie d’Ed Gein :
Après son arrestation, Ed Gein fut rapidement déclaré aliéné mentalement par des psychiatres. Son état a retardé son procès pendant 11 ans. En 1968, il a finalement comparu devant la justice. Lors de son premier procès, il fut reconnu coupable de meurtre avec préméditation. Cependant, un second verdict l’a jugé non coupable en raison de son irresponsabilité mentale. Diagnostiqué schizophrène, Ed Gein a été interné à vie au Mendota Mental Health Institute.
Mais ses crimes ne se limitent pas aux meurtres. Ed Gein a également profané une quinzaine de sépultures. La police a découvert chez lui des objets faits en peau humaine : des rideaux, des lampes, des gants et même des draps. Ces découvertes choquantes ont fait de lui l’une des figures les plus marquantes du crime macabre.
Cela vous rappelle-t-il certains films d’horreur ? C’est normal ! Ed Gein a servi d’inspiration pour plusieurs personnages cultes du cinéma, comme Leatherface dans Massacre à la tronçonneuse, Norman Bates dans Psychose, et Buffalo Bill dans Le silence des agneaux.
En conclusion :
Vous l’aurez compris, American Horror Story est une série fascinante qui s’inspire de faits réels, de personnages historiques troublants et d’événements paranormaux. Chaque saison explore des thèmes sombres, souvent ancrés dans la réalité. Cela la rend encore plus captivante pour les amateurs de mystère et de frissons.
Bien sûr, il est impossible de traiter toutes les saisons en un seul article. Il reste encore beaucoup à découvrir sur les inspirations réelles derrière cette série culte. Je vous invite donc à revenir régulièrement sur ce blog pour explorer davantage les mystères qui se cachent derrière American Horror Story.
Restez connectés, car dans mes prochains articles, je continuerai à vous guider à travers l’univers de la série, avec mon regard de médium et de parapsychologue.
Article rédigé par Sophie Vitali médium, auteure et parapsychologue
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